La Convergence des Organisations Politiques (COP) publie son rapport d’évaluation de la mise en œuvre des recommandations et exigences de la 996ème session du conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine. Il ressort qu’après le passage en revue du niveau d’exécution des décisions et prescriptions du conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, les neufs mois de transition dirigée par le Conseil Militaire de Transition (CMT) n’ont pas permis de faire des progrès décisifs. Son coordonnateur Salibou Garba juge que les organes mis en place pour préparer ces assises importantes, parce que fondatrices du vivre-ensemble, sont contrôlées à plus de 90 % par les partisans du CMT. « Les structures mises en place, les thèmes retenus et l’agenda établi, rendent lourd et pénible le travail. Les orientations du décret 031/PCMT/2021 du 28 mai 2021 n’ont pas été observées. Il y a lieu de s’interroger sur la volonté et la capacité du CMT à organiser un véritable dialogue national inclusif avec un budget raisonnable », indique-t-il.
Pour le coordonnateur de la COP, dans un processus de transition confondante comme celle en cours au Tchad, qui a vu l’implication agissante de la communauté internationale, il est de la responsabilité des acteurs politiques, parties prenantes au premier chef, de suivre et analyser, alerter et agir. Raison pour laquelle, la Convergence des Organisations Politiques a fait une appréciation à mi-parcours de la transition actuelle à partir des « repères acceptés », notamment de communiqué sanctionnant la 996ème session du conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine. Pour lui, le conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine a énoncé, notamment, la cessation des hostilités et l’état de belligérance entre les protagonistes armés, la promotion des libertés fondamentales, la séparation des pouvoirs entre le gouvernement et le Conseil Militaire de Transition, la mise en place d’un gouvernement et d’un parlement de transition inclusif, la modification de la charte de transition promulguée par les militaires, l’organisation d’un dialogue national inclusif dans un délai de trois mois et autres.