Par un communiqué radiodiffusé, le comité provincial de la ville de N’Djaména du Parti pour les Libertés et le Développement (PLD) informe, à quelques minutes du début de la cérémonie, les militants et sympathisants que la 14ème année de la disparition forcée d’Ibni Oumar Mahamat Saleh, secrétaire général du parti, prévue ce samedi 26 mars 2022, à partir de 15 heures, au siège du parti, est portée pour des raisons d’organisation. L’on souffle que l’indisponibilité de l’actuel ministre de la Justice et secrétaire général adjoint du PLD, M. Mahamat Ahmat Alhabo serait à l’origine de ce renvoi aux calendes grecques.
Les militants et sympathisants, venus en grand nombres, sont surpris de trouver le portail du siège du parti hermétiquement cadenassé. Le fils aîné d’Ibni Oumar Mahamat Saleh, Hicham, présent sur les lieux, trouve cette situation anormale.
Après avoir rappelé les conditions de la disparition de son père le 3 février 2008, lors de l’incursion des rebelles, M. Hichaim Ibni Oumar, exprime sa déception face aux reports répétitifs. « Nous, les militants, nous sommes déçus du report répétitif. Car, nous venons à peine, il y’ a quelques minutes, d’apprendre encore ce report pour des raisons d’organisation. Cela fait plus d’un mois que nous attendons l’organisation de cette commémoration moi et mes frères et aussi bien, les militants du parti. Nous avons voulu que cela soit une semaine après la date de sa disparition », indique-t-il. Hicham Ini Oumar Mahamat Saleh relève que 14 ans après la disparition de son père, justice n’a pas été rendue. Il n’attend rien de la justice tchadienne qui a classé l’affaire. « Pour l’affaire en France, deux juges sont nommés », informe-t-il
Le directeur général de la Banque de l’Habitat du Tchad M. Hichaim Ibni Oumar espère que le dialogue national inclusif en cours est le lieu d’évoquer l’affaire Ibni. Il appelle à la tenue d’un congrès du parti au mois de mai de préférence avec le début du dialogue. Pour lui, il est temps d’opérer des changements qui s’imposent. « Le Tchad est jeune. Il est grand temps qu’on se lève, qu’on balaie devant notre porte, qu’on discute », propose-t-il.