Le torchon brûle entre les personnes vivant avec un handicap. Depuis quelques jours, un groupe dénonce le comportement du porte-parole Ali Aussignbédé Justin et l’accuse d’avoir détourné des fonds et des vivres.
Un groupe de personnes vivant avec un handicap réclament la tête de leur porte-parole, Ali Aussignbédé Justin, alias « Gilet noir ». Selon Serge Mahamat, l’un des porte-paroles du groupe, sieur Aussignbédé est accusé d’avoir détourné l’argent de la communauté. « Ali Aussignbédé Justin a reçu 5 millions de F.CFA pour distribuer au groupe. Cependant, cet argent a pris d’autres destinations », a-t-il informé. Poursuivant ses explications, Serge renseigne que chacun d’eux devrait avoir 105.000 F.CFA. Mais, certains n’ont rien reçu. D’après lui, Ali Aussignbédé Justin a aussi détourné une grande partie des kits alimentaires qu’ils ont reçus pendant cette période de soudure. « Ali Aussignbédé Justin a gardé la grande partie de ces kits alimentaires soi-disant qu’il va vendre pour payer les quittances des personnes handicapées et ça n’a pas été fait », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Serge Mahamat confie également que son confrère a reçu récemment 500.000 F.CFA pour payer la quittance des personnes handicapées, mais l’argent a pris encore d’autres destinations.
Pour Ali Aussignbédé Justin, ce groupe de personnes qui l’accuse n’appartient pas à son organisation. « Ces personnes qui grognent ne font même pas partie de notre équipe. Pendant que nous luttions pour la levée de la mesure sur la route de Kousseri, ces organisations se sont désolidarisées de notre lutte et maintenant que cela a porté des fruits, ils veulent en profiter », a-t-il souligné. Selon lui, sa lutte est commune et ces personnes sont jalouses. « La tête de Goliath a été coupée par son propre épée. C’est de l’hypocrisie. Ils étaient où lorsque nous organisons des journées sans tricycle et autres manifestations ? », s’interroge-t-il.
Néanmoins, il reconnait avoir reçu de l’argent et des vivres pour les membres de la communauté. Mais, cela n’est pas destiné à tout le monde, a-t-il précisé. D’après lui, ces personnes qui grognent sont à l’origine du désordre dans leur milieu. « Ils n’ont même pas de badge. Ce sont eux qui ont poussé le gouvernement à interdire les tricycles sur la route Kousséri-N’Djaména pendant un moment », a-t-il soutenu.