Le mardi, 1ᵉʳ octobre 2024, a eu lieu la cérémonie de lancement des activités d’« Octobre Rose » sous le parrainage de la Ministre d’État, Ministre de la Femme et de la Petite Enfance, Amina Priscille Longoh. Cet événement organisé par la Ligue Tchadienne pour la lutte Contre le Cancer (LTCC), en relation avec le Ministère de la Femme et de la Petite Enfance, a été marqué par la mise en place d’un géant ruban rose humain avec toute sa chorégraphie.
La LTCC organise chaque année des activités dans le cadre de la célébration d’octobre rose, un mois dédié à la sensibilisation contre le cancer du sein. Premier cancer féminin dans le monde avec un taux de 34,9%, le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes.
« Une femme meurt du cancer du sein toutes les 53 minutes », a lancé Dr Manikassé Palouma, président de la LTCC. Selon lui, cette maladie continue inexorablement sa progression, surtout dans les pays en voie de développement comme le Tchad. « Le manque d’informations constitue, entre autres, un écueil majeur ne favorisant pas la prise en charge précoce avant que cette maladie n’atteigne un stade avancé », a-t-il affirmé. Il n’a pas manqué d’indiquer que de nombreux obstacles rendent difficiles le combat contre ce fléau.
Lançant officiellement les activités, Amina Priscille Longoh a souligné que le mois d’Octobre, mondialement reconnu comme le mois de sensibilisation contre le cancer du sein, revêt une importance toute particulière au Tchad. Les femmes de ce pays doivent se mobiliser activement pour sensibiliser à l’importance de la prévention, du dépistage précoce et du traitement du cancer du sein.
Dr Blanche Anya, représentante de l’OMS au Tchad, quant à elle, a révélé qu’en 2022, selon les données transmises par les pays et analysées par OMS, 2,3 millions de cas de cancer féminin et 670 000 décès dus au cancer du sein dans le monde ont été recensés. « Environ 99% des cancers du sein surviennent chez les femmes, contre 0,5 à 1 chez les hommes », a-t-elle précisé.
S’adressant aux femmes, elle les exhorte à apprendre à faire l’autopalpation, ce qui leur permettra assez rapidement de constater la présence ou non d’une masse anormale dans le sein. « La prévention et la détection précoce sont fondamentales sans attendre la survenue des signes qui se manifestent de plusieurs manières », a-t-elle conclu.