Niger : les autorités mettent fin à deux missions de sécurité de l’Union européenne

Les autorités nigériennes annoncent avoir mis fin à deux missions de défense et de sécurité de l’Union Européenne dans le pays. Cette annonce se fait retentir en Europe alors que la vieille, la terre s’interrogeait sur la visite d’une délégation russe auprès du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

Le CNSP continue de revoir les accords que l’ancien régime avait signés avec les occidentaux. Et ce, en commençant par les accords avec la France puis ceux de défense et de sécurité avec Bruxelles. Parmi les missions européennes dont les accords sont rompus, il y a celle civile de 120 personnes dénommée EUCAP Sahel Niger, qui est en cours depuis une dizaine d’années. Elle est axée sur un soutien à la sécurité intérieure du Niger pour ce qui est de la lutte contre le terrorisme, les crimes organisés ou la migration irrégulière. Cette mission « a entraîné plus de 20 000 éléments des forces de sécurité intérieure », rappelle le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Ladite mission a six mois pour quitter le pays. La seconde mission est aussi de coopération militaire avec l’Union européenne. Elle est dénommée EUMPM et est lancée il y a moins d’un an en appui à la lutte contre le terrorisme.

Le mardi 05 décembre, l’EU dit « regretter » cette décision prise par Niamey. « L’Union européenne regrette la décision prise par la junte de dénoncer l’accord établissant la base juridique de déploiement de la mission européenne EUCAP Sahel Niger et de la mission de coopération militaire EUMPM », a déclaré Josep Borrell dans un communiqué. Mais juste après le coup d’État de juillet dernier, l’UE avait suspendu toute coopération en matière de sécurité et défense avec le pays.

Aussi, il faut noter que le Niger est, à côté du Mali et du Burkina Faso, membre de l’Alliance des États du Sahel. Ainsi, Niamey cherche à booster ses partenariats avec les autres pays, et parfois des pays que l’UE diabolise, telle que la Russie. Le CNSP, une semaine après la décision du parlement européen qui a adopté une résolution pour condamner le coup d’État et exiger la libération de Mohamed Bazoum, le président renversé le 26 juillet, a annulé des coopérations de défenses signées avec Bruxelles.

Quitter la version mobile