Niger : la France envisage un appui militaire aux côtés de la Cédéao

Paris a annoncé le 10 août 2023, son soutien à la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a validé une option militaire, afin de régler au plus vite la crise politique au Niger. Et pourtant, la junte ne cède pas à la pression internationale et rejette en bloc l’issue pacifique.

Pour le retour à l’ordre constitutionnel au Niger, Paris et Abuja connus pour leur exemple de démocratie, n’écartent pas l’option d’intervention militaire après avoir infligé des lourdes sanctions économiques au pays. Depuis le 26 juillet 2023, le jour d’un énième coup d’État militaire au Niger et en Afrique francophone, la France n’a cessé de dire qu’une intervention militaire au Niger est une option. « C’est au nom de la démocratie que la Cédéao et l’ex pays colonisateur du Niger ont mis sur table l’option militaire pour rétablir le régime de Bazoum, démocratiquement élu ».

Pour Paris, le rétablissement de l’ordre constitutionnel est crucial pour le pays. Surtout que la menace djihadiste plane toujours. Catherine Colonna, ministre français de l’Europe et des Affaires Etrangères, a insisté sur l’importance accordée à la démocratie par son pays. En ce qui concerne le Niger « c’est un coup d’État de trop ».

Aussi, il ne faut pas oublier que c’est un recul géopolitique absolument dévastateur pour la France que de perdre le Niger, ou du moins, son influence sur le Niger. Cela entraînera, selon certains spécialistes et analystes, la perte de la position française sur le continent. D’ailleurs, au sommet de l’UE, le 19 janvier 2022, le président français a indiqué que l’avenir de l’Europe se joue en Afrique. Après le deuxième sommet de la Cédéao, Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, a affirmé que le Niger et ses voisins sont sous l’emprise des djihadistes et de l’influence russe du groupe Wagner.

Même si la Cédéao n’a, à ce jour formulé aucune demande à la Communauté Internationale, Paris se dit prête à étudier de près une telle demande. Il n’est pas question pour l’Elysée, que le pays de Vladimir Poutine s’empare encore d’un pays dans le Sahel. La Maison Blanche n’est pas du reste. Ces deux puissances occidentales ont près de 3000 militaires au Niger.

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