Les premiers soldats français ont quitté, mardi, le Niger dans un convoi terrestre sous escorte locale, en direction du Tchad.
Le retrait des Français avait rapidement été exigé par les généraux nigériens après leur arrivée au pouvoir. Le président français Emmanuel Macron avait annoncé fin septembre leur départ. Environ 1.400 soldats et aviateurs français étaient jusqu’ici déployés dans le pays pour lutter contre les jihadistes aux côtés des Nigériens, dont environ 1.000 à Niamey et 400 sur deux bases avancées dans l’ouest, à Ouallam et Tabarey-Barey, au coeur de la zone dite des « trois frontières » avec le Mali et le Burkina Faso.
« Les troupes basées à Ouallam (ouest) ont quitté aujourd’hui leur base. Il s’agit des opérations pour le départ du premier convoi terrestre en direction du Tchad sous escortes de nos forces de défense et de sécurité », a précisé le régime de Niamey, dans un communiqué lu mardi soir à la télévision nationale.
Plus tôt dans la journée, un autre convoi en provenance de Tabarey-Barey était arrivé à Niamey, avec des poids lourds transportant du matériel et des blindés, a constaté un journaliste de l’AFP. Et l’armée française avait confirmé mardi matin que les premiers départs étaient en cours.
La capitale tchadienne N’Djamena se situe à 1.600km de Niamey et abrite le commandement des Forces françaises au Sahel.
Outre ces départs par voie terrestre, le régime nigérien a indiqué que « trois vols spéciaux » ont été enregistrés à l’aéroport de Niamey, deux pour le départ de « 97 éléments des forces spéciales » et un « consacré à la logistique ».
Le régime qui avait assuré vouloir que ce retrait se fasse « en toute sécurité » précise que le désengagement se poursuivra conformément « au calendrier arrêté d’un commun accord par les deux parties ».