Communément appelé doyen, Alhadji Garondé Djarma est un homme politique et homme de média. Il a été acteur et témoin de toute l’histoire politique du Tchad, depuis l’indépendance. Le doyen Djarma s’est éteint le 8 avril 2023 à N’Djamena, de suite d’une courte maladie. Retour sur son parcours.
Natif de la région montagneuse du Tchad, actuelle province du Guera vers les années 1938, Alhadji Garondé Djarma était un infirmier diplômé d’État. Il s’était aussi enroulé dans la politique à la veille des indépendances pour être également témoin des évènements qu’a connus le Tchad.
Alhadji Garondé Djarma avait exercé sa profession pendant 44 ans et n’avait jamais cessé de dire que son histoire de vie se confond avec celle du Tchad. Il était considéré comme un homme politique de premier rang, bien qu’il avait fait ses premiers pas dans l’administration en 1954.
Sous le régime du premier président tchadien, François Ngarta Tombalbaye, Alhadji Garondé Djarma fut nommé sous-préfet d’Aboudeia dans le Salamat. Il avait aussi servi dans le gouvernement du président Goukouni Weddeye, en qualité de ministre de la sécurité publique. Ex membre du Front de libération nationale du Tchad (Frolinat), Feu Djarma, avait déclaré avoir travaillé comme infirmier dans 90 % des provinces soit 13/14 de l’ancien découpage administratif du Tchad. Il convient de souligner qu’il avait collaborer dans plusieurs médias au Tchad.
Auteur de l’ouvrage ‘’Témoignage d’un militant du Frolinat’’, il s’en est allé à l’âge de 85 ans. Dès l’annonce de son décès, les hommages à cet acteur et témoin des événements politiques ne cessent de se multiplier sur les réseaux sociaux et dans les médias.