Chaque 11 mai, le monde entier célèbre l’anniversaire de la mort de Bob Marley. Cette commémoration de la mort du reggae-man revêt des atouts particuliers dans les villes africaines.
Aux radios et télévisions, des émissions entières lui sont consacrées et ses chansons sont diffusées à longueur des journées. En sillonnant les rues de N’Djamena, Sarh et Moundou, on croise à tout bout de champ des reggae-man aux dreadlocks en broussaille. Il y a aussi des sans dreadlocks arborant des tee-shirts à l’effigie du reggae-man jamaïcain et des bonnets aux couleurs vert-jaune-rouge.
Pour la plupart des Tchadiens, le reggae est une façon de contester. Selon certains artistes, les précurseurs de la musique reggae transmettent des messages. « C’est une musique d’espérance, une musique qui est engagée ». Inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, selon le journaliste Olivier Monodji, le reggae est fredonné au Tchad depuis les années 1970. Mais ce n’est qu’au début des années 2000 que les premiers albums reggae sont apparus sur le marché musical.
Bob Marley, né le 06 février 1945, était un être complexe qui se réclamait d’une pensée universaliste, mais dont les engagements s’apparentaient parfois à un combat idéaliste. Certains de ses textes, de ses actes et de ses propos affichaient une volonté presque militante de résister à l’oppression, l’injustice et la discrimination.