La ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Météorologie, Fatima Goukouni Weddey, a lancé, le lundi 27 janvier 2025, le projet « Mécanisme systématique pour le renforcement du réseau d’observation métrologique » appelé systematic observation financing facility (SOFF). Ce projet vise au renforcement du réseau d’observation métrologique pour une amélioration des systèmes d’alerte précoce.
Le SOFF contribue à renforcer l’adaptation au changement climatique et le développement résilient en améliorant les observations météorologiques et climatiques qui, à leur tour, favorisent de meilleures prévisions météorologiques, des systèmes d’alerte précoce et des services d’information climatique permettant de sauver des vies et des moyens de subsistance et de protéger des biens.
Selon les explications des experts en climat du PAM, l’un des défis cruciaux dans cette lutte est l’accès aux données climatiques et météorologiques fiables. Selon les experts, ces données constituent la base des systèmes d’alerte précoce, des plans de réponse adaptés, et des politiques climatiques et de développement efficaces. Or, au Tchad, cet accès reste limité : le manque d’infrastructures, le sous-financement et l’insuffisance des capacités techniques entravent les efforts. C’est précisément dans ce contexte que le projet SOFF prend tout son sens.
Pour la Directrice pays et représentante du Programme Alimentaire Mondiale au Tchad, Sarah Gordon Gibson, ce projet est conçu pour combler les lacunes actuelles. « Ce projet SOFF est bien plus qu’une réponse aux besoins climatiques : c’est une opportunité de transformation. Il montre que, face à l’adversité climatique, le Tchad peut s’appuyer sur la résilience et l’innovation pour bâtir un avenir meilleure », dit-elle.
En lançant officiellement les travaux, la ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Météorologie, Fatima Goukouni Weddeye, a appelé la direction de l’agence métrologique et d’autres institutions concernées à se mobiliser pour le succès de ce projet. « Celui-ci est en accord avec la politique du gouvernement qui cherche à renforcer les compétences des services métrologique et climatique nationaux et à promouvoir, la résilience des objectifs assignés », conclut-elle.
Rappelons que ce projet de cinq ans estimé à une valeur de 6,98 millions dollar américain, mis en œuvre avec le soutien du Programme Alimentaire Mondial (PAM), n’est pas une solution isolée : il est le fruit d’une collaboration étroite entre l’État tchadien, les partenaires techniques et financiers, et les communautés locales. Il s’inscrit dans le cadre d’anticiper les crises climatiques en améliorant les prévisions météorologiques.