La Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama) a suspendu, vendredi, le journal Salam Info de toute parution et publication en ligne jusqu’à l’obtention d’une nouvelle déclaration auprès du procureur de la République près du tribunal de grande instance de N’Djamena. La décision portant suspension de ce journal implique aussi une sanction contre son fondateur Martin Inoua Doulguet. Il est interdit à ce dernier d’exercer toute activité journalistique jusqu’à l’acquisition de cette qualité.
C’est à travers la décision No 042 du 2 décembre 2022 que Martin Inoua Doulguet et son journal Salam info ont été suspendus par la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel, organe régulateur de la presse au Tchad. La décision note que le journal Salam Info a obtenu sa déclaration de parution à Bongor et continue d’exercer à N’Djamena sans avoir obtenu une nouvelle déclaration de parution auprès du procureur près le tribunal de grande instance de N’Djamena.
Sa présence sur les réseaux sociaux notamment sur Facebook est aussi l’une des causes de sa suspension dont il est reproché de ne pas disposer « documents administratifs pouvant lui permettre de publier des contenus électroniques originaux, voire des éditoriaux électroniques ».
Martin Inoua Doulguet « se prévaut du titre de Directeur Général de son Journal Salam Info » relève la décision. Selon l’organe régulateur, ce titre n’existe pas dans la législation tchadienne sur les media, et qu’il produit des éditoriaux audiovisuels, diffusés sur la page Facebook du journal Salam Info, alors qu’il n’a nullement la qualité de journaliste.
Selon la HAMA , Martin Inoua Doulguet n’a pas voulu « régulariser la situation administrative » de son journal, mais il c’est plutôt inscrit, depuis plusieurs mois dans une posture de défiance et de dénigrement continu de la HAMA en multipliant dans les réseaux sociaux, notamment Facebook, des publications à charge et contenant des injures contre la HAMA et ses membres ».