Constatant « avec stupéfaction » leur absence du dialogue préliminaire entre les politico-militaires et le gouvernement, l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT), l’Association des Editeurs de la Presse Privée du Tchad (AEPT), l’Union des Radios Privées du Tchad (URPT), l’Association des Techniciens de Communication du Tchad (ATCOM) et SODEMA (Société pour le Développement des Médias en Afrique), les directeurs des radios et télévisions privées, des journaux et des médias électroniques appellent par un point de presse conjoint tenu, ce vendredi 18 mars 2022, la presse privée dans son ensemble à fermer boutique ce samedi 19 mars 2022. Il n’y aura pas ce jour de diffusion des programmes pour les radios et télévision privées, de parutions pour les journaux imprimés, de publications sur les sites web des différents médias électroniques sur l’ensemble du pays.
Une permanence en guise de recueillement sera organisée à la Maison des Médias du Tchad. « Et si les hautes autorités de transition continuent à négliger la presse privée, d’autres actions d’envergures seront menées dans les jours à venir et le gouvernement tchadien sera seul responsable pour tous ce qui adviendra », menacent-elles.
« Des contacts sont pris avec quelques journalistes à travers leurs rédactions respectives par les responsables de la sous-commission communication et information du CODNI (Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif) pour le voyage de Doha à Qatar. Des documents de voyage ont été collecté avant d’être restitués quelques jours plus tard sans explication », indique-t-on.
Non seulement la presse privée a été écartée par des lobbies bien constituées, mais le budget dégagé par le CODNI pour aider la presse privée à travers des inserts dans les journaux et des émissions radio télévisées n’est jamais parvenu dans ces différentes rédactions. « Aussi, nous apprenons qu’une somme colossale serait débloquée et donner à un média international pour mieux couvrir tout le processus du dialogue national inclusif alors que l’évènement se passe ici chez nous », relèvent-elles.