Médias : Les agents de l’ATPE manifestent pour de meilleures conditions de vie et de travail

La marche non autorisée des agents de l’Agence Tchadienne de Presse et de l’Edition a finalement eu lieu ce vendredi 15 avril 2022. Après avoir parcouru une centaine de mètres, les forces de l’ordre ont arrêté la marche du personnel de l’ATPE à quelques encablures du ministère des Finances et du Budget.  » Comme nous sommes des légalistes, nous avons jugé opportun d’arrêter notre marche. Mais, si rien n’est fait, nous allons revenir à la charge le 3 mai prochain marquant la journée de la liberté de la presse », prévient leur délégué Blaise Djimadoum Ngarngoune.
Le personnel de l’ATPE demande au gouvernement de prendre ses responsabilités en aidant l’agence à fonctionner normalement comme les autres agences à travers le monde.
 » Les agents de l’ATPE, organe d’Etat créé en 1966, souffrent. Leurs conditions de vie et de travail sont détériorées. Un journaliste sans ordinateur ou ordinateur n’est pas un journaliste au 21ème siècle. Les journalistes utilisent leurs propres moyens pour faire le travail de l’Etat », déclare M. Blaise Djimadoum Ngarngoune.
Il informe qu’une demande est déposée depuis 10 jours. Mais, le ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration n’a pas réagi.  » Même ce jeudi 14 avril 2022, nous avons eu un entretien avec un responsable de la sécurité. Comme il n’y a pas eu de suite, les agents sont obligés de sortir dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol », insiste-t-il.
C’est depuis le passage de l’ATP en ATPE, en 2012, que le personnel court derrière ses revendications.  » Trois conseils d’administration sont tenus sans pour autant que la situation ne change. L’agence ne dispose d’aucun budget en dépit de son autonomie de gestion. Après plusieurs rencontres avec des hauts responsables des promesses sont faites. En nous recevant, notre ministre de tutelle s’est montré dépassé par la tournure des choses. Nous sommes obligés de sortir dans la rue pour que l’opinion nous écoute », relève M. Blaise Djimadoun Ngarngoune.
Il assure qu’à part les fonctionnaires, aucune autre catégorie d’agent (contractuel, pigiste et collaborateur) ne perçoit son argent. « Le gouvernement doit payer les primes et indemnités des agents pour les motiver à beaucoup travailler », note le délégué du personnel.
Il relève que le siège de l’agence en construction depuis des années tarde à finir. « L’imprimerie commandée en 2014 à quelques 800 millions Fcfa n’a jamais fonctionné. Cela prouve qu’il existe un problème à ce niveau », informe-t-il.

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