Me Olivier Gouara : « Saleh Kebzabo n’est pas au-dessus de la loi et il n’a pas la prétention de l’être »

A la suite de la plainte déposée contre le journaliste Eric Ngarlem Toldé, hors voie de presse, et celle des autres qui sont en fuite, les avocats du premier ministre de transition, Saleh Kebzabo ont fait un point de presse ce 08 mai 2023. Les avocats ont expliqué les contours de l’affaire tout en signifiant que le journaliste serait déféré dans les prochains jours.

Selon Me Olivier Gouara, certains individus ont porté des accusations « très graves » à l’encontre de Kebzabo, en utilisant les canaux des réseaux sociaux pour déverser des insanités. « Ils ont cru qu’ils pouvaient impunément s’amuser à bafouer l’honneur et la dignité d’un citoyen tchadien, fût-il premier ministre de la transition. Ils se sont livrés à une campagne de dénigrement d’une violence extrême à travers les réseaux sociaux et certains journaux de la place », a-t-il informé.

Pour le conseil de Kebzabo, il faudra bien faire la part des choses entre les activités publiques d’un homme politique et celles qui touchent directement à la sphère privée de sa vie. « C’est donc à juste titre que Kebzabo, a déposé une plainte pour diffamation au parquet de N’Djamena. Le Procureur de la République a régulièrement transmis ladite plainte à la Direction Nationale des Recherches Judicaires à l’effet de diligenter l’enquête primaire. Des convocations ont donc été émises et l’officier de police judicaire en charge de l’affaire a appelé chacune des personnes concernées », a-t-il déclaré.

A en croire les avocats de la partie plaignante dans l’affaire, seul Eric Ngarlem Toldé, a répondu à la convocation de la DNRJ. Les autres personnes ont préféré se terrer et refuser ainsi de répondre à la convocation. « Curieusement, nous apprenons que l’une des personnes convoquées aurait fait l’objet d’un enlèvement et qu’elle aurait même été blessée par balle lors de son prétendu Kidnapping. Si ces faits sont avérés, alors nous nous trouvons dans la situation où l’un de nos concitoyens est en danger de mort », ont-ils jugé. Ils poursuivent que dans ce cas, la famille de la victime devra impérativement déposer une plainte pour enlèvement et toutes les personnes impliquées dans cet acte devront être poursuivies pour répondre de leurs agissements. Et que dans le cas contraire, il appartiendra au Procureur de la République d’ouvrir une enquête pour déterminer les circonstances des faits ou faire la lumière sur ce scénario grotesque.

Nous sommes dans le cadre d’une procédure ordinaire d’une plainte en diffamation. Par conséquent, les personnes poursuivies auront l’occasion de rapporter aux yeux de l’opinion, la preuve ou les preuves de leurs allégations. S’il y a procès, le procès sera public et chaque personne intéressée par cette affaire pourra librement forger sa religion.

Conseil de Saleh Kebzabo
Quitter la version mobile