Massacre au Burkina : « Nous sommes presque au bout de cette enquête », dit le capitaine Traoré

Ph DR

« Nous sommes presque au bout de (l’) enquête » concernant le massacre commis par des jihadistes fin août à Barsalogho, au Burkina Faso, a annoncé samedi, 05 octobre 2024, le capitaine Ibrahim Traoré, à l’occasion du deuxième anniversaire du coup d’État par lequel il a pris le pouvoir.

Cette attaque, perpétrée le 24 août et revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, lié à Al-Qaïda), est la plus sanglante que le Burkina Faso a connue. Aucun bilan officiel n’a été communiqué, mais le Collectif Justice pour Barsalogho (CJB), composé de proches de victimes, fait état de plus de 400 morts, quand une source sécuritaire française estime le nombre de victimes à 600 civils.

Samedi, le capitaine Traoré s’est exprimé pour la première fois sur l’attaque. « Les autorités militaires sont allées plusieurs fois à Barsalogho enquêter, continuent d’enquêter aussi à Kaya. Les responsabilités seront situées d’ici à quelques jours. J’attends le résultat du rapport », a-t-il déclaré dans une interview à la radio publique RTB – Radiodiffusion télévision du Burkina -, répondant aux questions d’auditeurs, choisies par deux journalistes. « Les sanctions vont tomber », a-t-il assuré.

Le CJB avait dit considérer Ibrahim Traoré comme « premier responsable » de la mort des civils, tués en creusant une tranchée autour de la ville. Le chef du régime avait demandé aux forces de sécurité de mobiliser la population pour creuser des tranchées, afin de se prémunir des attaques.

Le capitaine Traoré a également laissé entendre que les enfants des victimes de la tuerie pourraient être reconnus pupilles de la nation, comme l’ont été 236 orphelins mineurs des Forces de défense et de sécurité (FDS) en septembre. « Nous avons adopté des lois pour que les enfants de ceux qui auraient perdu la vie dans cette guerre-là » soient des « pupilles de la nation, ce sera le même traitement au fur et à mesure », a-t-il dit.

Par ailleurs, le chef du régime burkinabè a annoncé la création d’un « état-major unique » de la confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES, Burkina, Mali, Niger), « qui sera mis en place avec une très grande force pour pouvoir agir dans tout l’espace. C’est quelque chose qui peut prendre peut-être quelques mois ».

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