À Moundou, dans la province du Logone Occidental, la campagne de sensibilisation du projet YESENJEU a été officiellement lancée le vendredi 16 mai 2025 à la Maison de la Culture Maoundoué Naïndouba. Cette initiative met en avant des thématiques cruciales telles que la cohésion sociale, le dialogue interculturel et la lutte contre toutes les formes de discrimination.
Financé par l’Union européenne, le projet est mis en œuvre dans plusieurs pays du Sahel dont le Sénégal, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad avec pour objectif de conscientiser les jeunes autour des valeurs de tolérance, d’inclusion et de paix, pour bâtir des sociétés plus justes et plus résilientes.
Prévue jusqu’au 25 mai 2025, la campagne comporte des forums débats, des ateliers de sensibilisation ainsi que des actions communautaires impliquant élèves, étudiants, personnes vivant avec un handicap et autres jeunes leaders communautaires.
Dans son allocution, Mbaïguerem Justin, animateur terrain du projet YESENJEU, Engagement de la jeunesse au Sahel, a rappelé que cette initiative vise à faire des jeunes des acteurs clés de la cohésion sociale et de la prévention des conflits. « Il est important que la jeunesse participe activement aux discussions sur les discriminations et les discours de haine, afin d’en comprendre les conséquences sur la paix, tout en valorisant la diversité comme un levier de développement », a-t-il déclaré.
Intervenant en tant que panéliste, Mbaïnadoel Sagesse a centré son intervention sur le thème du discours de haine, qu’il considère comme un facteur grave de désintégration sociale. « Le discours de haine fragilise la cohésion sociale, attise les tensions communautaires, et favorise l’exclusion. Il peut conduire à des violences graves. C’est pourquoi il est essentiel de soutenir les initiatives jeunes pour promouvoir la paix et la sécurité dans nos communautés », a-t-il affirmé.
Le projet YESENJEU est mis en œuvre au Tchad par l’ONG italienne ACRA, en partenariat avec CISV et les Conseils Nationaux de la Jeunesse des pays participants. Il s’attaque directement à la prolifération des discours de haine en encourageant le respect, la tolérance et l’esprit d’entreprise chez les jeunes, tout en leur ouvrant des perspectives d’insertion socioprofessionnelle.