Un litige foncier oppose l’ex-ministre de l’Éducation Nationale, Dr Ndolassem Sadé Njessada, et Sahoulba Gontchomé. Les deux se disputent l’appartenance d’un terrain situé au quartier Gassi. Le mercredi, 22 mai 2024, une altercation virulente a éclaté entre eux sur ledit terrain.
Chacun tire les draps de son côté. Selon Sahoulba Gontchomé, le terrain lui a été octroyé par l’État en 2017 pour la construction de son établissement, le ISG, avec tous les papiers afférents jusqu’au titre foncier. « Un jour, j’ai reçu un appel de Ndolassem Sadé Njesada disant qu’il voulait me voir. (…) Je suis allé le voir dans son bureau avec les papiers », explique Sahoulba Gontchomé.
Selon l’avocat de Ndolembaï Sadé Njesada, Me Ngarbaye Nguéssoulengar, un conflit foncier oppose Moussa Abba Djibrine, le vendeur de Ndolembaï Sadé, à Sahoulba Gontchomé. Lequel conflit est porté sur le terrain section II ilot 31 Lot 5, sis au quartier Gassi. « Il y a lieu de préciser que l’affaire est pendante devant les juridictions en référé en deux procédures », explique Me Ngarbaye Nguéssoulengar.
Selon Sahoulba Gontchomé, depuis quelques jours, l’ex-ministre de l’Éducation essaye d’intervenir pour construire le terrain, mais le commissariat du CSP 17 de Gassi a stoppé les travaux. « Aujourd’hui, ils sont venus carrément avec du matériel pour construire sur le terrain. On m’a appelé et je suis venu pour intervenir et arrêter les travaux. Le ministre est sorti de sa maison avec son garde-corps. Ce dernier m’a bousculé avec ma femme et il a tiré. Ce n’est pas un tir de sommation », dit-il.
À en croire l’avocat de Ndolembaï Sadé Njesada, Sahoulba a déferlé des injures sur Njesada « voyou, délinquant etc ». Il s’est fait aider par sa femme qui, quant à elle, a lancé des menaces. « D’ailleurs, tu n’es plus ministre. Tu vas voir, moi au moins je suis encore à la CNT ».
Toujours selon l’avocat, « la situation est telle qu’il faille y mettre fin, il fallait éviter le pire, c’est pourquoi l’aide de camp de Ndolembaï, après les avoir interpellé d’arrêter en vain, a été obligé de faire un tir de sommation, lequel tir a permis de disperser les belliqueux […] Ce tir de sommation a permis à Sahoulba et sa femme de retrouver leur calme et la sérénité est revenue », poursuit-il.
Jusque-là, aucune solution n’a été trouvée. Chacun des deux camps dit saisir les autorités judiciaires pour tirer au clair l’affaire. Ndolembaye Sadé Njesada a enclenché une procédure pénale contre les auteurs de ces « infractions » pour que ceux-ci répondent de leur acte. « On ne va pas se faire justice, on va saisir la justice», a affirmé Sahoulba Gontchomé.