Les politico-militaires se trouvant à Doha pour le pré-dialogue avant la grand messe du Dialogue national Inclusif prévu pour le 20 août à N’djaména brillent par leur incapacité à s’entendre.
C’est un feuilleton à ne plus rien y comprendre. Depuis plusieurs semaines, des remous se font sentir au Qatar, pays hôte et médiateur officiel, garant des négociations tchado-tchadiennes.
Alors que le Gouvernement Tchadien de Transition attend toujours une position commune des politico-militaire pour acté leur présence à N’djaména dans des conditions propices à un dialogue comprenant un caractère inclusif, ces derniers se livrent toujours à leurs mésententes et déchirures internes.
En effet, dans un contre communiqué publié ce soir, «le groupe de Rome pour la paix» se dissocie du communiqué publié le 16 juillet suspendant les négociations de Doha.
Dans ce contre communiqué signé par des mouvements tels que l’UFDD de Mahamat Nouri, l’UFCD, ou encore ACTUS, le groupe de Rome pour la paix se dit ne pas se reconnaître » ni dans la lettre ni dans l’esprit du communiqué publié ce 16 courant annonçant la suspension des négociations de Doha « .
N’djaména s’agace fortement
Les discussions de Doha entre les politico-militaires et le gouvernement ont débuté le 13 mars dernier, et plus de 4 mois après, c’est le statut quo qui semble prévaloir.
Pire, de graves dissensions internes entre les politico-militaires eux même se matérialise et rajoute de la confusion dans l’évolution des négociations.
Toutefois pour le groupe de Rome pour la paix, « L’écrasante majorité des mouvements politico-militaires et alliés présents à doha entendent poursuivre les négociations de paix qui aboutira un avenir très proche ».
Alors que le gouvernement de transition de Pahimi Padacket Albert avait très tôt pris le taureau par les cornes en faisant délivrer des passeports aux responsables des mouvements qui se trouvaient dispersés aux 4 coins du globe et faisant sien l’engagement de prendre une loi d’amnistie générale à ceux dont l’objectif demeurait des années durant le renversement des institutions républicaines, l’impatience de ce premier n’est plus dissimulable.
Un signe clair de cette irritation fût la décision unilatérale du Conseil Militaire de Transition de fixer pour le 20 août la date du Dialogue National Inclusif et Souverain. Il y a deux jours, le Ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement M. Abderaman Koulamallah avait mis fin au suspens en annonçant la date fatidique à la télévision nationale.
Le Conseil Militaire de Transition semble vouloir écourter dorénavant cet exercice dont l’élasticité semble irriter en très haut lieu afin d’avancer et se plier aux engagements pris devant la communauté internationale.
Pour rappel le Qatar abrite les négociations en prélude à la participation des mouvements politico-militaires au dialogue prévu a partir du 20 août prochain.