Au Tchad, l’éducation des filles demeure un véritable problème. Malgré les efforts du gouvernement ainsi que de ses partenaires, le taux de scolarisation des filles est le plus bas. Le FAWE œuvre dans ce sens pour appuyer l’État tchadien à relever le défi.
« Éduquer une fille, c’est éduquer une nation », dit un adage. Mais cet adage est loin d’être appliqué au Tchad. Car le taux de scolarisation des filles n’est pas reluisant. Alors que seulement 43 % des filles en âge de scolarisation vont à l’école, plus de la moitié d’entre elles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Une situation qui, pour la plupart du temps, compromet leur cursus scolaire et brise leurs rêves.
Pour pallier ce manquement, FAWE (Forum for African Woman Educationalists) à travers son projet « Initiatives Femmes Enseignantes et Éducation des Filles en Afrique » (IFEEFA) fait de son mieux pour appuyer l’Etat tchadien pour combler ce déficit. Le projet IFEEFA représente beaucoup d’importance pour la scolarisation des filles et le concept genre. « Comme vous le savez, ce concept genre n’est pas maîtrisé par les enseignants. Ce projet est venu nous donner un coup d’accélérateur pour que le concept genre soit maîtrisé par des corps enseignants », témoigne Deguelé Jeremiade, ambassadeur du projet IFEEFA.
Au fur et à mesure qu’on progresse dans le cursus scolaire, et selon les provinces, le taux de la scolarisation des filles devient de plus en plus faible. L’éducation des jeunes filles reste un défi d’envergure dans le pays car même si le taux de scolarisation semble acceptable au primaire, 80,4 % d’après l’Annuaire statistique scolaire 2019-2020.
Selon une étude menée en 2022 par le Ministère de la planification du développement, seulement 43 % des filles en âge de scolarisation partent à l’école contre 77 % pour les garçons. L’écart est encore grand dans le monde rural où certaines pesanteurs sociales ne favorisent pas l’épanouissement de cette couche sociale.
« Nous sommes très rigoureux sur l’atteinte des objectifs du projets IFEEFA proposé par le FAWE. Dans notre réseau inter-apprentissage nous faisons beaucoup de choses qui vont dans le sens de la promotion du concept genre tout en mettant sur place des stratégies et des perspectives dans l’exercice de notre travail », a souligné Deguelé Jérémiade, ambassadeur du projet IFEEFA.
Pour éliminer les barrières d’accès à l’éducation des filles, il faut penser à sensibiliser les communautés sur l’égalité des chances et l’importance de l’autonomisation de la fille. Car scolariser les filles leur permettra de devenir autonomes et de participer activement au développement social et économique et politique du Tchad. C’est ce que fait le FAWE, partenaire incontournable du ministère de l’éducation nationale. Elle offre des opportunités et orientations afin de placer en première ligne l’éducation des filles au Tchad dans le système éducatif.