L’éducation des filles au Tchad demeure une préoccupation majeure. Pour pallier cette insuffisance, le besoin de cibler un large éventail d’acteurs, en plus des enseignantes, reste primordial. C’est dans ce contexte que le projet « Initiatives Femmes Enseignantes et Éducation des Filles en Afrique » (IFEEFA) intervient pour l’atteinte de l’Éducation pour Tous. Une importante offre de formation technique sur le genre des enseignantes a été développée dans tous les pays alors que peu d’initiatives en faveur du leadership féminin sont conçues.
Le projet IFEEFA mis en place dans 10 pays d’Afrique dont le Tchad, est porté par FAWE (Forum for African Woman Educationalists). Il vise « à renforcer les capacités des femmes cadres et enseignantes africaines en vue de leur contribution efficace à la promotion de l’éducation des filles ».
Dans un contexte tchadien où la scolarisation et le maintien des filles à l’école demeurent un véritable défi, ce projet porté par FAWE apparaît comme une aubaine pour le gouvernement tchadien qui œuvre également dans ce sens. Concrètement, l’initiative vise à produire une analyse situationnelle de la contribution des enseignantes et des femmes cadres à l’égalité de genre et de la promotion de l’éducation des filles dans les projets.
Plusieurs obstacles entravent l’éducation des filles au Tchad. Ils sont purement d’ordre socioculturel, mais les causes majeures restent le statut de la femme dans la société et la pauvreté.
À cet effet, le projet IFEEFA a mis en œuvre des actions comme, l’organisation des cours de soutien, la formation en pédagogie sensible, la mise en place d’un réseau de soutien et inter-apprentissage pour les enseignants. Cette situation de référence permettra d’éclairer la mise en œuvre des actions prévues ;mais aussi, l’analyse genre – plan de riposte et la formation des membres duréseau aux techniques de plaidoyer politique et mobilisation communautaire.
Quelques chiffres du projet
Le projet « Initiatives Femmes Enseignantes et Éducation des Filles en Afrique » c’est 400 personnes dont 329 filles pour les cours de soutien, 50 personnes dont 31 filles pour formation TUSEME, 50 personnes dont 32 filles pour la formation pédagogie sensible au genre et bien d’autres.
Dans sa quête vers l’autonomisation des femmes enseignantes et l’éducation des filles, le projet IFEEFA a atteint plusieurs objectifs, notamment, le partage des résultats du projet avec le ministère de l’Éducation nationale et de la promotion civique et le recensement d’une demande accrue de nouveaux établissements pour l’implantation du processus TUSEME et l’installation des clubs.
Bon à savoir, le Forum des éducatrices africaines (Forum for African Women Educationalists, FAWE) est une organisation non gouvernementale panafricaine fondée en 1992 par cinq femmes ministres de l’Éducation. L’objectif est de promouvoir l’éducation des filles et des femmes en Afrique subsaharienne en veillant à ce qu’elles aient accès aux écoles et puissent achever leurs études et réaliser leur potentiel.