La diplomatie soudanaise a dénoncé un récent rapport d’experts de l’ONU appelant au déploiement d’une force « impartiale » de protection des civils, qualifiant le Conseil des droits de l’homme d’« organe politique et illégal ».
« Le gouvernement soudanais rejette dans leur intégralité les recommandations de la mission » onusienne, a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié samedi, 07 septembre 2024, les décrivant comme une « violation flagrante de son mandat ». Appelant au « déploiement sans délai » d’une force « indépendante et impartiale » pour protéger les civils au Soudan, les experts de l’ONU ont fait état vendredi de « crimes de guerre et contre l’humanité ».
La guerre, qui a fait des dizaines de milliers de morts, a éclaté en avril 2023 entre l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR), dirigées par son ancien adjoint Mohamed Hamdane Daglo. « La protection des civils reste une priorité absolue pour le gouvernement soudanais », a affirmé le ministère, accusant les « milices de cibler systématiquement les civils et les institutions civiles ».
Il a estimé que « le rôle » du Conseil des droits de l’homme devrait être de « soutenir le processus national plutôt que de chercher à imposer un mécanisme extérieur différent », rejetant par ailleurs l’appel pour un embargo sur les armes. La publication de ce rapport quelques jours avant une session du Conseil « est la démonstration du manque de professionnalisme et d’indépendance du comité et confirme qu’il s’agit d’un organe politique et illégal », a estimé cette source.