Avec l’abondance de laitue sur les marchés de N’Djamena en cette saison, les prix chutent, attirant de nombreux consommateurs. Mais derrière cette accessibilité se cache un enjeu sanitaire majeur : l’hygiène et les risques de contamination.
En cette période, les agriculteurs de la ceinture maraîchère de N’Djamena inondent les marchés de laitues fraîches, vendues à des prix défiant toute concurrence. Cette surproduction est due aux conditions climatiques favorables et à l’irrigation facilitée par les eaux de surface. Mais ces eaux, souvent non traitées, posent problème.
Les maraîchers puisent généralement dans le fleuve Chari ou dans des puits ouverts, des sources parfois contaminées par des rejets domestiques ou industriels. Résultat : la laitue peut être porteuse de parasites, de bactéries ou des résidus de pesticides. Et pourtant, les consommateurs, séduits par le prix abordable, ignorent souvent les précautions essentielles à prendre avant de consommer la laitue. Un simple rinçage à l’eau du robinet ne suffit pas toujours pour éliminer les germes et pesticides.
Face à ces risques, quelques gestes simples peuvent réduire les dangers tels, laver abondamment la laitue à l’eau claire, de préférence avec du vinaigre ou du bicarbonate de soude, aussi, éviter la consommation crue dans la mesure du possible, surtout pour les personnes vulnérables (enfants, femmes enceintes, personnes âgées).
Alors que la salade reste un incontournable de la cuisine tchadienne en ces périodes, sa consommation doit s’accompagner d’une vigilance accrue. À N’Djamena où l’acces aux infrastructures sanitaires de qualité reste un défi, bien laver ses légumes n’est pas un simple conseil, mais une nécessité de santé publique.
Ousmal Jumelia