L’aide française au Tchad : quelle réalité derrière les chiffres ?

Ph DR/Archives

L’aide française au Tchad fait l’objet de débats ces derniers jours, à la suite d’une polémique autour d’une contribution de 300 000 francs CFA destinée aux anciens combattants de Moundou. Dans un communiqué, l’ambassade de France a rappelé que cette aide ponctuelle ne reflète qu’une infime partie de l’ensemble des soutiens apportés par la France au Tchad.

La coopération franco-tchadienne englobe une aide bien plus large, répartie sur divers secteurs essentiels. L’Agence Française de Développement (AFD), principal opérateur de l’aide française, a financé des projets majeurs dans des domaines comme l’accès à l’eau, la santé, l’éducation et la transition écologique. En 2023, cette aide a représenté près de 50 millions d’euros, selon les données officielles, avec un accent mis sur la réduction des inégalités et le soutien aux populations vulnérables.

Sur le plan humanitaire, la France joue également un rôle important, en collaborant avec des organisations internationales pour apporter une réponse aux crises alimentaires et sanitaires. À cela s’ajoute une assistance particulière envers les anciens combattants tchadiens et leurs familles, à travers des pensions, des aides médicales et des infrastructures.

Mais une question subsiste : quelle est la portée réelle de cette aide ? Si les chiffres sont conséquents, la perception locale est parfois mitigée. L’épisode de Moundou a souligné que certains gestes, bien qu’ils s’inscrivent dans un cadre plus large, peuvent être perçus comme symboliques ou insuffisants.

Il est donc légitime de s’interroger sur la manière dont cette aide est comprise, distribuée et évaluée, et sur son impact concret pour les populations concernées. Derrière les montants, c’est aussi une question de perception et de respect mutuel qui est en jeu. Car au-delà des chiffres, la coopération entre deux nations repose sur une compréhension partagée des priorités et des attentes.

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