À Koumra, le prix du gasoil a doublé, voire triplé, ces derniers jours. Dans certains quartiers, le litre s’achète désormais entre 1 500 et 1 600 F CFA, contre 800 F CFA auparavant, au grand désarroi des automobilistes et transporteurs.
Alors que les stations-service sont à sec, les points de vente tenus par des grossistes et détaillants restent les seules alternatives, mais à des prix exorbitants. Cette pénurie a entraîné une hausse généralisée des tarifs des transports interurbains et ruraux.
Par exemple, un trajet Koumra-Goundi, qui coûtait entre 1 500 et 2 000 FCFA, est désormais facturé entre 2 000 FCFA pour les passagers en carrosserie et 2 500 FCFA pour ceux en cabine. « On ne sait plus quoi dire. Chaque jour, c’est la même galère. Aucun commerçant ne peut expliquer pourquoi le gasoil a flambé. S’ils augmentent, nous aussi on répercute sur les passagers », confie un chauffeur de pick-up.
Mardi dernier, jour de marché hebdomadaire à Peni, les passagers habitués à payer 500 FCFA à bord des gros porteurs ont dû débourser 1 000 FCFA. Ceux qui prenaient les Corolla ont vu leur ticket grimper à 1 500 FCFA, au lieu de 1 000 FCFA.
Certains détaillants affirment avoir cessé la vente de gasoil. « Le fût de gasoil coûte entre 300 000 et 320 000 FCFA. C’est intenable », témoigne l’un d’eux. Un autre ajoute, dépité : « Les attitudes des grossistes sont très décourageantes. Des gens avec qui nous faisons affaire depuis longtemps nous traitent comme des étrangers dès qu’on évoque les prix. Je préfère ne plus vendre que d’acheter à perte. »
Face à cette situation persistante, la population de Koumra appelle les autorités administratives à tous les niveaux à se pencher urgemment sur cette crise qui affecte l’ensemble des activités économiques et sociales.
Le Ndoungar