A l’issue de leur assemblée générale tenue, ce vendredi 8 avril 2022, au palais de Justice de N’Djaména, les magistrats décident de suspendre leur mot d’ordre de grève jusqu’au 6 mai prochain. A cet effet, ils sont appelés à reprendre les chemins du travail le lundi 11 avril 2022 dans toutes les juridictions du pays. Un moratoire d’un mois est accordé au gouvernement pour la réalisation concrète de leurs revendications. L’assemblée générale a aussi mandaté les bureaux exécutifs de poursuivre les négociations en vue de la satisfaction de tous les points contenus dans le mémorandum revendicatif. Elle a également salué la détermination et la constance dans la mobilisation des magistrats pendant la période de la grève.
Déjà certains magistrats ont rejeté en bloc la décision de reprise des activités judicaires. Mais, le secrétaire général du Syndicat des Magistrats du Tchad (SMT) M. Djonga Arrafi estime que la question ne se pose pas en ce terme. « Dans une assemblée de telle envergure, on trouvera toujours des parties retorses. C’est normal. Cela participe à la logique de la démocratie. Une majorité s’est dégagée pour demander qu’un moratoire soit accordé au gouvernement. Le bureau exécutif n’a fait qu’exécuter la volonté de cette base. Le bureau exécutif n’a pas une volonté particulière à exécuter si ce n’est celle de la base incarnée par une majorité de magistrats représentés à l’assemblée générale », insiste-t-il.