La rencontre entre le président du Conseil Supérieur de la Magistrature, le général Mahamat Idriss Déby Itno et les deux syndicats, à savoir le Syndicat des Magistrats du Tchad et le Syndicat Autonome des Magistrats du Tchad s’est débouchée sur la relance du projet de construction d’un palais de justice à N’Djamena, la prise en compte des besoins en toges dans le collectif budgétaire, le déploiement des agents de sécurité en nombre suffisant dans toutes les juridictions du pays et leur prise en charge, la dotation de tous les magistrats en armes de poing, la mise à la disposition de la justice de tous les auteurs des actes d’agression à l’égard des magistrats et l’application de tous les privilèges et avantages accordés aux magistrats. Une commission chargée du suivi de l’exécution de toutes ces mesures, présidée par le vice-président du Conseil Militaire de Transition, sera mise sur pied.
Les deux syndicats promettent consulter leurs bases respectives, avec les fermes promesse du Président de la République, avant la levée du mot d’ordre de grève. Rassurés, ils reconnaissent que le débat a été franc et les échanges fructueux. « Nous sommes rassurés par le chef de l’Etat », indique M. Moussa Wadé Djibrine du SMT. Son collègue Taoka Bruno relève que tout a été mis sur la table. « Les responsabilités ont été situées », souligne-t-il.
Pour sa part, le ministre de la Justice M. Mahamat Ahmat Alhabbo informe que le PCMT a accédé à la plupart de revendications des magistrats. « En retour, il a demandé qu’ils regardent leurs images en face pour connaître eux-mêmes leurs insuffisances et celles de la justice pour que nous faisions tous en sorte que la justice aille de l’avant. Sans la justice, il n’y a pas de paix, de sécurité. Il faudrait que chacun balaie devant sa porte. Le gouvernement fera ce qu’il doit à faire. Et en retour les magistrats également doivent combattre les insuffisances en leur sein », insiste le garde des Sceaux.