La journée Mondiale contre le travail des enfants, célébrée le mercredi, 12 juin, vise à alerter sur un phénomène qui touche 160 millions d’enfants dans le monde. Minoritaire en Europe et en Amérique du Nord, il reste particulièrement répandu en Afrique subsaharienne où presque 23,9% des enfants travaillent.
Jouer, apprendre, rêver, c’est ainsi que l’on devrait passer son enfance. Pourtant, environ 160 millions d’enfants dans le monde sont astreints au travail, les privant de leur droit à une éducation et nuisant à leur bien-être et leur avenir. Depuis l’année 2000, le monde a fait des progrès constants dans la réduction du travail des enfants. Mais ces dernières années, les conflits, les crises et la pandémie du VIH/Sida ont plongé davantage de familles dans la pauvreté et contraint des millions d’enfants supplémentaires à travailler.
La croissance économique n’a pas été suffisante, encore moins inclusive, pour alléger la pression exercée sur un trop grand nombre de familles et de communautés. Ainsi, 160 millions d’enfants travaillent toujours. Cela représente près d’un enfant sur dix dans le monde. L’Afrique se classe au premier rang, tant pour le pourcentage d’enfants astreints au travail que pour le nombre absolu de ces enfants (72 millions).
L’Asie et le Pacifique se classent au deuxième rang (62 millions d’enfants travaillent dans cette région). Les régions de l’Afrique, de l’Asie et du Pacifique recensent ensemble près de neuf enfants sur dix qui travaillent dans le monde. La population restante d’enfants qui travaillent est répartie entre les Amériques (11 millions), l’Europe et l’Asie centrale (6 millions) et les États Arabes (1 million).
Au Tchad, un nombre important d’enfants ou d’adolescents sont employés dans les mines d’or, et ce, au péril de leur vie, souvent poussés par leurs parents pour des raisons de pauvreté. De plus en plus d’adolescents abandonnent l’école pour se consacrer à l’extraction minière. Même s’il n’y a pas de statistiques sur le nombre d’enfants qui travaillent dans les mines, ils sont plusieurs centaines dont l’âge varie entre 10 et 15 ans et qui cessent d’aller à l’école pour se consacrer à cette activité.