JIF 2022 : L’ADC alerte sur la banalisation de la dépigmentation au Tchad

L’Association pour la Défense des Droits de Consommateurs (ADC) exprime, ce mardi 8 mars 2022, marquant la célébration de la journée internationale de la femme, sa profonde préoccupation par rapport à l’utilisation généralisée des produits cosmétiques décapants (produits éclaircissants) par les femmes pour se dépigmenter la peau. Pour L’ADC, ce phénomène de dépigmentation volontaire constitue une menace grave à la santé de la femme tchadienne. Car, il entraine des complications dermatologiques et d’autres maladies graves telles que, l’hypertension artérielle, le diabète, les endocrinopathies. En dépit de l’ampleur des dégâts sanitaires causés par l’usage de ces produits décapants, force est malheureusement de constater, que la dépigmentation volontaire de la peau par les femmes est devenue une pratique banalisée observée dans les zones urbaines et rurales et considérée comme un acte normal par notre société. « Certaines femmes vont jusqu’à appliquer ces produits à leurs enfants. Son coût économique ainsi que son impact sur la santé physique et mentale constituent un véritable enjeu de santé publique et une entrave certaine aux objectifs de développement durable, d’où la nécessité d’une prévention », indique-t-elle.

Face à cette situation grave, qui constitue un défi majeur de la femme tchadienne, l’ADC demande aux tchadiennes et tchadiens de méditer, à l’occasion de cette journée, sur ce phénomène dangereux, qui gagne toutes les couches sociales. Aux organisations féminines et aux femmes leaders, elle demande d’inscrire la lutte contre la dépigmentation dans leur plan d’actions en vue de son éradication. L’association sollicite des ministères en charge de la Santé publique et de la Communication d’initier de larges campagnes de sensibilisation sur les dangers et les conséquences de l’usage des produits décapants et de prendre d’autres mesures appropriées pour éradiquer ce fléau. Le secrétaire général de l’ADC Daouda Elhadj Adam appelle les professionnels de la santé à s’impliquer davantage dans la sensibilisation des femmes sur les conséquences de la dépigmentation volontaire. Aux partenaires techniques et financiers notamment le PNUD, l’OMS, le FNUAP et l’UNICEF, il sollicite l’accompagnement du gouvernement dans l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies d’éradication de la dépigmentation qui constitue un enjeu pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).

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