Par une note circulaire,Tahir Erda Taïro, Directeur Général des Services de Sécurité des Institutions de l’État (DGSSIE) interdit l’usage des drones de filmage pendant les campagnes présidentielles de mai 2024. Une décision saluée par les uns et ridiculisée par les autres. Max Kemkoye, Président de l’Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP), y trouve une peur justifiée.
Dans le souci sécuritaire, les autorités en charge de la sécurité du président de la transition tchadienne, de tous les candidats et citoyens, militants et sympathisants des différents partis politiques, la DGSSIE interdit l’usage des drones de filmage. Mais les politiques ne mangent pas de ce pain-là. Surtout pas Max Kemkoye, Président du parti Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP), qui trouve qu’il y’a lieu d’avoir peur. Car, note-t-il sur ses réseaux sociaux, comme toujours, ceux qui ont tué le patriote Yaya Dillo ont peur d’être tués à leur tour. « Puisqu’ils sortiront en campagne électorale, ils interdisent, en des termes formels, les simples drones de filmages lors des meetings de campagne », prévient Max Kemkoye.
Alors, insiste le Président de l’UDP, Max Kemkoye, la question est la suivante « Ils vont faire campagne dans des chars avec mégaphone de la Croix-Rouge ou bien, ils vont effectivement monter sur des estrades pour haranguer la foule comme le demande un général de corps d’armée et une femme en hidjab ? Ou, ils vont faire des campagnes à circuit et à guichet fermés ? », interroge-t-il.
Max Kemkoye, Président de L’UDP trouve, par ailleurs, que l’interdiction de drones de filmage lors des meetings présidentiels, n’est qu’un début d’une longue série de situations. Les jours qui suivent, indique-t-il, brogeront les tchadiens dans des rebondissements inattendus.