Insalubrité à N’Djamena : entre incivisme et responsabilité de la commune

Ph Ousmal Jumelia/Le N'Djampost

Chaque jour, des millions de personnes empruntent les transports en commun, traversent les rues et se déplacent dans les espaces publics. Pourtant, un fléau persiste : les déchets abandonnés, qu’il s’agisse de peaux de bananes, de bouteilles plastiques ou de papiers. Ces gestes apparemment anodins ont des conséquences profondes sur l’environnement, la santé et la société.

Les déchets laissés sur le sol ne sont pas qu’une simple nuisance visuelle, mais ils représentent un véritable problème environnemental. Selon des récentes études, des millions de tonnes de déchets sont produites chaque année, dont une partie importante se retrouve dans nos villes. Les peaux de bananes, souvent considérées comme biodégradables, peuvent néanmoins provoquer des accidents, notamment dans les transports en commun, où les usagers glissent et se blessent.

Que peut-on attendre d’un nombre élevé de la population insuffisamment éduquée sur les impacts environnementaux des déchets ? Beaucoup de citoyens, malheureusement, ne réalisent pas que jeter un petit déchet comme un emballage ou une cigarette peut avoir de graves conséquences sur l’écosystème. Hormis ce manque de culture aux déchets, l’absence ou l’insuffisance des bacs à ordures publiques poussent parfois les gens à abandonner les déchets dans la nature. Plus encore, Par paresse ou par indifférence, certaines personnes adoptent des comportements négligents et irresponsables en jetant délibérément ces déchets dans les lieux publics.

L’abandon des déchets a de répercussions graves sur la faune et la flore. Les animaux ne sont pas du reste. Ils peuvent ingérer ces objets dangereux entraînant parfois leur mort. La contamination du sol et de l’eau causée par ces comportements irresponsables est un appel à l’action pour chaque citoyen.

Une responsabilité collective

Stopper les déchets en liberté n’est pas seulement une question de propreté, mais un enjeu de santé publique et surtout de la préservation de l’environnement. Face à cette problématique, il est crucial de prendre conscience du rôle de chacun en tant que citoyens. Tout citoyen a la capacité de changer ses habitudes et de promouvoir un comportement responsable soit par des initiatives à l’exemple des campagnes de sensibilisation, l’installation de plus de bacs à ordures dans les espaces publics et des programmes éducatifs dans les écoles.

Mais à côté de cela, chaque individu doit se faire un auto-examen de conscience quitte à se dire que tant que l’environnement est sain, ma santé et celui d’autrui est préservée. Comme pour dire que si chacun fait un effort, progressivement la tendance sera inversée et les espaces de vie plus propres et plus respectueux de l’environnement verront le jour.

Ousmal Jumelia

Quitter la version mobile