Dans la recherche de l’amélioration du statut de la femme tchadienne, le Centre Juridique d’intérêt public (Pilc) vient en appui au Ministère de la femme, de la protection de la petite enfance et de la solidarité nationale. C’est dans l’élaboration, la revue et la vulgarisation du protocole de référencement des cas des violences basées sur le genre. C’est à travers un atelier que le processus d’élaboration dudit document a été lancé le mardi 19 décembre 2023 au Cefod.
Les enfants, adolescents, adolescentes et femmes des provinces du Lac, Hadjer-Lamis, Moyen Chari et de la ville de N’Djamena sont les personnes ciblées par le projet d’appui à la prévention et réponse aux urgences liées aux violences basées sur le genre. Projet dans lequel s’inscrit le processus d’élaboration du protocole de référencement des cas d’inégalités, dit ligne de conduite pour garantir la prise en charge efficace et le suivi des cas de violences par Noura Gamane, Directrice de la promotion et de la protection des droits de la femme au Ministère de la femme, de la protection de la petite enfance et de la solidarité nationale.
La prise en charge des survivants des violences se veut multisectorielle, d’après Beassoum Kemneloum Anicette, Chargée de Programme et Coordinatrice des projets au Pilc. Ainsi, pour ce protocole de référencement, des actions doivent être proposées pour que la prise en charge soit efficace tant sur le plan médical, psychosocial, sécuritaire, judiciaire qu’économique. S’il faut le rappeler, la persistance des inégalités réduit les capacités des filles et des femmes d’accéder aux ressources et de participer effectivement aux prises de décisions, renchérit Beassoum Kemneloum Anicette.
142ᵉ pays sur 146, le Tchad n’est malheureusement pas un bon exemple en matière d’égalité entre hommes et femmes, soutient Betdji Doline, spécialiste protection de l’enfant à l’Unicef. Tous les acteurs de la protection de la femme et de l’enfant sont ainsi mobilisés à travailler ensemble en vue d’atteindre les objectifs fixés dans ce sens.