Human Rights Watch (HRW) a demandé à l’Union africaine (UA) de « prendre des mesures urgentes pour mettre fin à la répression de la junte malienne contre l’opposition politique, » a affirmé l’ONG dans un communiqué publié jeudi, 13 février 2025.
Le Mali, pays d’Afrique de l’Ouest dirigé par des militaires depuis deux coups d’Etat successifs en 2020 et 2021, est régulièrement accusé de réduire au silence les voix critiques. Dans sa lettre à l’organisation continentale, HRW affirme « qu’au moins 11 personnes sont actuellement détenues au Mali pour des raisons politiques ».
« Depuis le coup d’État militaire, la junte malienne a renforcé la répression à l’encontre de l’opposition politique, de la dissidence pacifique, de la société civile et des médias, réduisant ainsi l’espace civique et politique du pays, » a affirmé HRW dans son courrier.
HRW a souligné la « disparition forcée » de Daouda Magassa, détracteur de la junte malienne et membre d’une organisation appelant à la tenue d’élections, qui a été « enlevé par des hommes en civil à Bamako » le 5 février selon ses proches.
La junte avait décrété en 2022 que les militaires céderaient le pouvoir aux civils à l’issue d’une période dite de transition s’achevant le 26 mars 2024, après une présidentielle prévue en février de la même année. Les militaires ont depuis annoncé le report de la présidentielle à une date toujours inconnue.