Lundi 15 avril 2024 marque l’an 1 de la guerre au Soudan opposant des généraux rivaux. Après le début de cette guerre, le pays et ses voisins sont confrontés à l’une des crises humanitaires et déplacement de populations les plus importants au monde. Le nombre de Soudanais contraints de fuir dépasse désormais les 8,5 millions de personnes, dont 1,8 million ont traversé les frontières.
Le conflit en cours a bouleversé la vie des gens. Les attaques contre des civils et les violences sexuelles et sexistes liées au conflit se poursuivent sans relâche, et ce, en violation du droit international humanitaire et des droits de l’homme. Le Soudan a connu la destruction presque complète de sa classe moyenne urbaine : architectes, médecins, enseignants, infirmières, ingénieurs et étudiants ont tout perdu.
Alors que la guerre a commencé il y a un an, des milliers de personnes traversent quotidiennement les frontières comme si l’urgence avait commencé hier. Au Soudan du Sud, plus de 1.800 personnes en moyenne arrivent encore chaque jour, augmentant la pression sur des infrastructures surchargées et exacerbant les vastes besoins humanitaires.
Le Tchad a connu le plus grand afflux de réfugiés de son histoire. Même si les équipes de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés et celles de ses partenaires ont réussi à relocaliser la plupart des réfugiés vers des installations nouvelles ou élargies, plus de 150.000 personnes restent dans les zones frontalières, dans des conditions de surpeuplement et d’insalubrité en grande partie à cause d’un manque de financement.
Selon le HCR, à mesure que le conflit se poursuit et que le manque d’assistance et d’opportunités s’accentue, davantage de personnes seront contraintes de fuir le Soudan vers les pays voisins ou de se déplacer plus loin, risquant leurs vies en s’embarquant dans de longs et dangereux voyages vers la sécurité.