L’école tchadienne se voit atteinte d’une paralysie en ce début d’année scolaire 2023-2024. Le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET), se lance dans une grève afin de faire entendre raison aux gouvernants, le 02 novembre dernier. Le samedi 02 décembre, le ministère de l’Éducation hausse le ton.
Les élèves et enseignants, sont dans l’obligation d’observer des congés forcés. Il se trouve que le secteur éducatif tchadien souffre d’une situation particulièrement inquiétante. Le gouvernement tchadien, à travers le ministère de l’Éducation nationale, taxe d’illégitime cette grève et appelle à la reprise des cours dès le lundi 04 décembre. C’est par la voix du secrétaire général du ministère de l’Éducation, Mahamat Séïd Farah, que le ministre de tutelle a instruit les délégués provinciaux, les inspecteurs départementaux, les inspecteurs pédagogiques, les proviseurs des lycées, les directeurs de collèges, les directeurs d’école… de prendre toutes leurs dispositions pour une reprise effective des cours dès le lundi 4 décembre 2023. Et ce, sur toute l’étendue du territoire national. Il a signifié que le ministère ne peut admettre qu’une grève observée dans l’illégalité puisse continuer à entraver le fonctionnement des établissements scolaires. Les responsables de services déconcentrés sont tenus, à cet effet, dit-il, de pointer leurs agents et faire parvenir régulièrement leurs rapports à la hiérarchie.
Mais en face du ministère, se trouve un comité de crise plus que jamais déterminé. Il laisse voir que cet appel est inaudible. Dans un communiqué publié le même jour, samedi 02 décembre, le comité de crise du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) a rejeté l’appel à la reprise lancée par le Secrétaire Général du ministère de l’Éducation nationale et le bureau déchu du SET demandant une reprise le 04 décembre 2023.
Ledit comité précise dans le communiqué que le mot d’ordre de la grève sèche et illimitée est maintenu jusqu’à la satisfaction. « Nous demandons aux enseignants de rester sereins et vigilants aux manœuvres divisionnistes orchestrées par le ministère de l’Éducation et acolytes », a-t-il lancé.
Le comité de crise du SET appelle, par ailleurs, le ministre de l’Éducation nationale à regarder la réalité en face et dire la vérité aux décideurs afin de trouver des solutions idoines aux revendications des enseignants et non continuer à sombrer dans le déni et le mensonge.