La Fédération internationale de football association (Fifa) ne reconnaît pas à la justice tchadienne le droit de suspendre l’AG élective prévue pour le 30 novembre par le Comité de normalisation (Conor). Par un communiqué signé le mardi 28 novembre 2023, Kenny Jean-Marie, directeur division Associations Membres de la Fifa déclare à un tribunal tchadien qu’il n’est pas habilité à suspendre l’AG élective. Il s’agit, pour elle, d’une question interne au sport.
La Fédération Tchadienne de Football Association (Ftfa) est confrontée à un autre dilemme, après les défaites consécutives. En effet, pour des raisons de rejet de candidature après délai écroulé, les choses tournent au vinaigre. Le candidat Tahir oloy Hassan refuse qu’il soit écarté de la course. Et à un tribunal tchadien, saisi pour la cause, de suspendre l’AG élective.
La Fédération Internationale de Football Association se prononce et demande à la justice tchadienne de prendre du recul sur la question. Car le Conor est tenu de jouer le rôle d’une Commission Électorale. Car, explique-t-elle, les associations membres de la Fifa sont statutairement tenues de gérer leurs affaires de manière indépendante et sans influence indue d’un tiers. Et ce, en rappelant que sur la base de la décision du Bureau de Conseil de la FIFA, prise le 25 novembre 2021, le comité de normalisation de la Ftfa œuvrera également en qualité de commission électorale dont les décisions seront rendues en première et dernière instance.
« Nous vous rappelons également que selon les statuts de la FTFA, les litiges au sein de la FTFA et/ou de ses membres et affiliés ne peuvent uniquement être soumis en dernier ressort qu’à la compétence du Tribunal Arbitral du sport à Lausanne, Suisse- à l’exclusion de tout tribunal ordinaire-qui règle les litiges en question de manière définitive », a expliqué le Directeur Division Associations Membres de la FIFA, Kenny Jean-Marie.
Aussi, toutes les associations membres de la Fifa jouissent d’une indépendance et d’une autonomie à préserver de toute ingérence extérieure à la FIFA, qu’elle soit étatique ou autre, lit-on plus loin sur la correspondance. Tout manquement aux obligations peut entraîner des sanctions prévues dans les Statuts de la Fifa, pouvant aller jusqu’à la suspension de la Fédération concernée, et ce, même si l’influence d’un tiers n’est pas imputable à l’association membre. Ainsi, elle demande à la justice tchadienne de revoir sa position. Car l’ordonnance va indubitablement à l’encontre du principe de la Fifa.