À N’Djamena, les fêtes s’annoncent plutôt bien au regard de l’engouement qui s’observe dans les différents marchés de la place. A Dembé, hommes comme femmes mais surtout enfants se bousculent dans les couloirs du marché en vue d’avoir de quoi être beau le jour de la fête.
Les préparatifs sont devenus une obligation dans les foyers. Car tous les enfants et adultes s’arrangent pour acheter les vêtements et chaussures neufs pour porter les jours de fêtes. À l’entrée du marché de Dembé, il y a une bousculade qui s’installe. Les parents constatent que tous les articles sont chers. Ces derniers n’arrivent pas à acheter ce qu’ils veulent. Josiane, une cliente, témoigne : « je suis venue payer les habits de Noël pour mes deux enfants, mais ces vêtements coûtent très cher. Je voulais acheter quatre vêtements et quatre chaussures pour que chacun ait deux ensembles, mais je ne peux pas à cause du prix qui est très élevé ».
Certaines personnes attendent à partir du 20 au 24 pour acheter les habits des fêtes. Selon Frédéric, un client, le virement devrait être passé à partir du 15 décembre pour permettre aux parents de payer les habits pour leurs enfants. « C’est hier soir que j’ai pris mon salaire. À moins d’une semaine des fêtes, tout devient cher au marché, que ce soit les habits ou la nourriture. Le gouvernement doit payer les fonctionnaires plus tôt pour leur permettre d’acheter les habits des enfants. À l’approche des fêtes, tous les enfants réclament les vêtements et chaussures de fêtes », explique-t-il.
Pour certains vendeurs, la vente de cette année n’est pas satisfaisante par rapport à celle de l’année précédente. « Du matin jusqu’au soir, je trouve seulement 25.000 F et de fois 30.000 F », se lamente Solange, une vendeuse. Pour d’autres vendeurs, la vente est abordable. Car selon eux, ils ont des clients réguliers qui achètent suffisamment leurs articles. « Le marché de cette année, ça va beaucoup mieux. Il y a mes clients habituels qui viennent acheter les habits et chaussures des enfants et pour eux-mêmes. Donc, Dieu merci« , souligne Abdallah, un commerçant.
La concurrence entre les vendeurs est intense, mais la camaraderie prévaut. Des échanges animés entre vendeurs et acheteurs résonnent dans les allées du marché, créant une atmosphère chaleureuse.
Marie-Claire Tarikoumninga (Stagiaire)