Parmi les films tchadiens en compétition au FESPACO, figure Warassa d’Aaron Padacké. Il concourt dans la catégorie perspective.
Pourquoi chercher très loin ses idées quand l’évidence suffit largement pour en faire des films ? C’est cette interrogation qu’Aaron Padacké s’était sûrement posée en écrivant son long-métrage Warassa. Le thème abordé, la problématique de l’héritage au décès de parents, est inspiré de nos réalités tchadiennes et au-delà africaines.
Warassa est un film de 85 minutes qui a fait appel à un plateau diversifié d’au moins neuf nationalités. Mais, hormis Youssouf Djaoro et Gustave Sorgo, tous les acteurs sont plus ou moins à leur tout premier long-métrage du genre.
Ce film est le premier long-métrage fiction d’Aaron Padacké. Avant cela, il a réalisé de documentaires dont Sur les traces de Toumaï. Pour réaliser cette fiction, il aurait fallu l’incitation de Jean Roke PATOUDEM, un des producteurs de ce film. Pour ce dernier, « il y a des points de vue tchadiens sur certains aspects de société ». Après la projection du film, Jean Roke PATOUDEM estime que « pour un premier film, il a réussi ».
De cette réussite cinématographique, Aaron Padacké espère haut : entrer dans la cour des grands du cinéma africain. Le réalisateur de son côté considère que Warassa est en elle-même « une porte ouverte pour le cinéma tchadien » car avec pied sur terre, il reconnaît que Warassa est « une expérience ». Une expérience qui pourrait apporter des prix et braquer la lumière sur les histoires tchadiennes qui pourraient susciter un intérêt aux producteurs du monde entier.