À N’Djamena, un scandale a eu lieu le mercredi 31 janvier 2024 au quartier Gassi, aux funérailles d’un garçon de 10 ans qui aurait deux pères. Les deux supposés géniteurs qui s’occupaient du garçon de son vivant, se heurtent le jour de son enterrement. C’est une histoire qui a failli détruire des familles.
De nombreuses jeunes femmes cachent l’identité des pères de leurs enfants et préfèrent donner la paternité à celui qui est « bien assis » pour s’enrichir. C’est le cas de Solange, mère célibataire de 34 ans, qui, selon les témoins, a décidé de donner la paternité de son enfant à deux hommes pour leur soutirer de l’argent chaque fin du mois. Chaque présumé père lui donnait une somme depuis 10 ans. Mais, « la vérité finit par s’éclater au grand jour ». L’enfant était malade, les « deux pères » ont donné l’argent pour les soins. Malheureusement, le gamin est décédé le jeudi 25 janvier 2024. Et c’est le jour de l’enterrement que la vérité s’est éclatée. Ce qui a suscité l’émoi à la place mortuaire.
« Solange m’a fait savoir que c’est moi le père de cet enfant. Je lui envoyais 60.000 FCFA chaque fin de mois pour qu’elle s’occupe de lui. Mais, l’enfant est mort donc moi et ma famille décidons de récupérer le corps. À notre grande surprise, un autre homme est venu aussi avec sa famille pour récupérer le même corps. Finalement, ce garçon a deux pères », témoigne Hubert, un des présumés pères.
« Cette situation est vraiment compliquée, car on ne connait pas le vrai père de cet enfant. S’il était encore vivant, on peut faire le test ADN pour connaitre son vrai papa. Solange a donné la paternité de son fils aux hommes pour s’enrichir, mais elle a ignoré les conséquences. C’est la grande honte pour notre famille », affirme Nadine, l’une des cousines de Solange.
Il faut noter que toutes les personnes présentes à la place mortuaire étaient confuses et furieuses par cette situation.
Marie-Claire Tari Koumninga