Le 6ème sommet Union européenne-Union africaine , tenu du 17 au 18 février 2022, à Bruxelles, s’est achevé par la conclusion d’un « partenariat rénové », assorti du lancement d’une stratégie européenne d’investissements de 150 milliards d’euros et une aide accrue pour produire des vaccins anti-Covid en Afrique. Les Vingt-Sept lanceront une stratégie globale d’investissements dotée d’au moins 150 milliards d’euros sur sept ans pour « aider des projets voulus et portés par les Africains », avec une priorité aux infrastructures de transport, réseaux numériques et énergie, en garantissant « une gouvernance responsable, transparente, inclusive ». Des programmes financiers spécifiques soutiendront des projets dans la santé et l’éducation. Dans leur déclaration commune adoptée par la plénière, les 27 pays de l’UE ouvrent, sans engagement ferme, la voie à une réallocation accrue en faveur des Africains des droits de tirage spéciaux du Fonds Monétaire International (FMI) destinés aux pays riches.
Les Européens s’engagent également à aider les pays africains à produire sur leur sol des vaccins à ARN messager, un programme dévoilé vendredi par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’UE mobilisera également 425 millions d’euros pour accélérer les campagnes de vaccination en soutenant la distribution des doses et la formation des équipes médicales.
Par contre, les dirigeants de l’UE s’opposent à une levée des brevets des vaccins réclamée par leurs homologue africains, en particulier le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
La déclaration finale appelle par ailleurs à « des contributions volontaires et ambitieuses » des pays riches, qui peuvent redistribuer aux Africains leurs droits de tirage spéciaux (DTS) – titres convertibles créés par le Fonds monétaire international et alloués à ses États membres, qui peuvent les dépenser sans s’endetter. « Les Européens ont collectivement réalloué à l’Afrique 13 milliards de dollars de leurs DTS, sur 55 milliards réalloués par les pays riches au niveau mondial, un niveau très en-deçà de l’objectif des 100 milliards réclamés par l’UA », indique-t-on.
L’Union européenne s’est également engagée à aider les missions et opérations de paix menées par les forces africaines, en les formant et en renforçant leurs équipements et capacités.
Les chefs d’États d’Europe et d’Afrique ont échangé pendant deux jours sur des sujets relatifs à la sécurité, au changement climatique ou encore à la santé et à la gouvernance. Il faut aussi rappeler que l’objectif de cette assise consiste à « adopter une déclaration sur une vision conjointe pour 2030 ».