Le mouvement armé anti-gouvernemental M23 s’en prend aux journalistes, à ses contradicteurs et à la société civile depuis qu’il a pris fin janvier Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, dénonce mercredi l’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW).
« Le M23, soutenu par le Rwanda, harcèle et attaque des activistes, des journalistes et des détracteurs pacifiques dans les zones qu’il contrôle », accuse HRW dans un rapport qui demande que ceux-ci puissent « faire leur travail sans menaces, violences, ou pire ». Et ce rapport de mentionner un chanteur et militant, Delphin Katembo Vinywasiki, connu sous le nom de Delcat Idengo, qui a été « abattu » en février à son domicile par « des combattants du M23 », « apparemment dans une situation de non-combat ».
Un « rapport biaisé » aux « allégations infondées » rejeté « catégoriquement » sur X par Lawrence Kanyuka, le porte-parole de l’Alliance fleuve Congo (AFC), dont le M23 fait partie. « Notre organisation n’a jamais arrêté, intimidé ou persécuté aucun journaliste ou militant » et l’AFC/M23 « reste ouverte aux journalistes nationaux et internationaux », a affirmé M. Kanyuka, ajoutant que la mort du chanteur Indego « résultait de conflits internes » entre différentes factions de milices pro-Kinshasa et l’armée congolaise.
Quelques jours après avoir pris Goma, « les combattants du M23 ont commencé à harceler les journalistes, les activistes et les leaders de la société civile qu’ils considéraient comme une menace », certains étant « placés en détention », affirme pourtant HRW.