De toute l’histoire politique du Tchad, avril est le mois qui a connu plus d’instabilité. Des coups d’État aux soubresauts qui ont eu des conséquences fâcheuses sur la vie politique du Tchad, le N’Djam Post retrace un inventaire sommaire de ces tristes événements.
Le 22 avril 1900, le conquérant Rabah est tombé sous les balles françaises à Kousseri, ville de l’extrême nord du Cameroun. La bataille de Kousseri, à proximité de la ville actuelle de N’Djaména a lieu entre les soldats français de différentes colonnes venus de l’Empire colonial français et renforcés de supplétifs baguirmiens du Tchad.
Le 16 avril 1952, le sang a coulé à Bébalem dans le Logone Occidental. L’armée coloniale avait tiré sur des dizaines de Tchadiens qui manifestaient pour dénoncer les résultats frauduleux des élections à l’Assemblée territoriale.
Le 21 avril 1974, une sanglante prise d’otages est perpétrée à Bardaï par des rebelles du CCFAN, marquant le début de l’Affaire Claustre.
Une année après l’affaire Claustre, précisément le 13 avril 1975, le premier président de la République du Tchad, Ngarta Tombalbaye tombe sous les balles de l’armée, aux berges du fleuve Chari à N’Djamena. Encore un autre 13 avril, cette fois-ci en 1976, le général Félix Malloum échappe de justesse, à l’ancienne Place de l’indépendance de N’Djaména, à une tentative d’assassinat, puis le 1er avril 1977 à une tentative de coup d’Etat.
Le 1er avril 1989, Hissein Habré, ancien président de la République échappe à son tour à une tentative de coup de force.
Le 13 avril 2006, l’armée tchadienne repousse une violente incursion rebelle dans les rues de la capitale N’Djamena.
Le 20 avril 2021, la nouvelle de la mort du Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno , tombé sur le champ de bataille face aux rebelles du FACT (Font pour l’alternance et la concorde au Tchad) est rendue publique. Un Conseil militaire de transition était alors mis en place et dirigé par Mahamat Idriss Deby Itno.