En 1960, bon nombre des pays africains accédaient à l’indépendance. Ce fut le cas du Congo Belge, actuelle République Démocratique du Congo. Au titre des hommes ayant conduit à cette accession, il y a Patrice Lumumba, qui devient par la suite premier ministre. Mais, ses différents combats contre toute forme d’impérialisme, de capitalisme et son panafricanisme, lui coûteront la vie.
« Si le Congo meurt, toute l’Afrique bascule dans la nuit de la défaite et de la servitude. Voilà encore une fois la preuve vivante de l’Unité africaine. Voilà la preuve concrète de cette unité sans laquelle nous ne pourrions vivre face aux appétits monstrueux de l’impérialisme », martelait-il, y a 64 ans, lors de la Conférence Panafricaine. Patrice Lumumba sera assassiné cinq mois après cette déclaration à Élisabethville dans le Katanga.
Avant cet assassinat, il crée le Mouvement National Congolais (MNC) en octobre 1958 qui deviendra l’un des principaux partis réclamant l’indépendance du Congo. Deux mois plus tard, après la Conférence des Peuples Africains d’Accra en décembre 1958, son combat pour la libération de l’Afrique s’était accentué. Il est influencé par le ghanéen Kwame Nkrumah, par l’antillais devenu algérien Frantz Fanon et le camerounais Rolland Moumié. Une fois rentré au pays après cette Conférence, Patrice Lumumba revendique l’indépendance du Congo. Mais il ne l’obtiendra que plus d’un an plus tard, le 30 juin 1960.
Nulle soumission, c’est ce qui pourrait être la devise de Patrice Lumumba, car celui-ci préfèrerait « mourir la tête haute, la foi inébranlable et la confiance profonde dans la destinée de son pays, plutôt que vivre dans la soumission et le mépris des principes sacrés ». Patrice Lumumba n’était pas que contre l’impérialisme. Il fut également un radical opposant au capitalisme qu’il considère de « dégradant et honteux ».
Dans sa dernière lettre à son épouse, Patrice Lumumba s’est montré plus que jamais optimiste quant à l’avenir du continent noir. « L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité ».
À l’heure actuelle, une commune en RD Congo, Lumumba ville, et une grande avenue portent son nom. Un mausolée lui est également élevé en hommage où ses restes sont inhumés.