Entrepreneuriat : les jeunes exposés aux difficultés

Des jeunes lors d'une formation en Entrepreneuriat organisée par l'ONAJES au Lac / Ph Archives

Le climat des affaires au Tchad laisse entrevoir un développement limité de l’entrepreneuriat. Les jeunes rencontrent à cet effet d’énormes difficultés dans la création et le fonctionnement de leurs entreprises.

Dans un pays où les jeunes de 15 à 34 ans représentent plus d’un tiers des habitants et sont plus atteints par le chômage, la création d’entreprises apparaît comme une solution. Les jeunes diplômés sont surtout tentés par un emploi d’administration où les entreprises publiques pour la recherche de la stabilité sociale. Malheureusement pour eux, ce secteur est déjà saturé. Ils sont donc obligés de se tourner vers le secteur informel, marqué par la fragilité et la précarité. Ceux qui se lancent dans la création d’entreprises, quelque soit le secteur d’activité, rencontrent de nombreuses difficultés.

Il s’agit notamment des lourdeurs administratives, du manque de financement et d’accompagnement de l’entrepreneuriat jeune. La difficulté première de ces jeunes est le financement. « Il est très difficile d’avoir un financement bien que notre projet soit accepté et validé par l’administration. Quelques fois, il y’a les financements mais on ne nous les communique pas clairement et donc on ne peut pas être au courant  », s’indigne Houphete Ronalcrita, jeune entrepreneur.

Le financement d’un projet ne suffit pas pour que celui-ci soit viable. Il nécessite également une formation et un accompagnement. Des programmes ont été mis en œuvre à cet effet. Il es question dans ces programmes, de la formation, du financement et de l’encadrement des jeunes. Ces jeunes font également face aux difficultés personnelles. Ils manquent de confiance ou sont victimes des railleries de la part de leur entourage qui ne croit pas souvent en eux. « Quand j’ai parlé de mon projet de fabrication de jus de fruits naturels à ma famille, celle-ci m’a demandé de laisser tomber, que c’est peine perdue pour moi, parce que mon projet n’irait pas loin », se souvient Ronel Béatrice,  promotrice de Béa Juice.

Bien que jalonné de multiples difficultés, des améliorations sont perceptibles, ceci grâce à l’implication et à la mise sur pied par les pouvoirs publics de plusieurs projets et programmes visant à faciliter l’éclosion d’un environnement économique incitatif et dynamique. C’est le cas de du projet Initiative 50 000 emplois décents lancé ce 24 juin par le président du Conseil Militaire de Transition.

Nadège Hountinto (stagiaire)

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