Le week-end dernier, la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat (SME) s’est achevée à N’Djamena par la Nuit des entrepreneurs. C’est la sixième édition qui est organisée par le RJDLT (Réseau des jeunes pour le développement et le leadership au Tchad) et ses partenaires. Le Ndjam Post revient sur cet événement qui devrait être rempli d’opportunités mais incompris ou du mieux mal compris.
Mercredi 30 novembre à 16 heures, dans la cour l’hôtel Radisson Blu de N’Djamena, des dizaines d’entrepreneurs, répartis dans les différents stands, expliquent avec intérêt aux visiteurs leurs projets à l’occasion de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat. Plus loin dans le jardin de l’hôtel nous retrouvons Abdelatif Youssouf, le président du comité d’organisation de ladite semaine. Pour lui, l’objectif de cette édition va plus loin, au-delà de servir de « cadre de réseautage et d’incitation ». Car, les organisateurs se sont « attelés à mettre en avant la créativité »
Mais, en faisant le tour des stands, on se rend compte que ce qui manque cruellement à la quasi-totalité des start-up, c’est l’absence de la créativité. Les stands sont presque similaires les uns des autres. Pire, on se croirait dans un souk ou un marché des produits locaux. Aucune plus-value ou valeur ajoutée.
En plus du manque de créativité, le potentiel investisseur se rendra à l’évidence qu’il y a une incompréhension conceptuelle. L’ exposition est différente d’un marché où l’on peut faire des bénéfices et augmenter son chiffre d’affaires. L’exposition permet de faire connaître sa boîte et attirer des potentiels investisseurs. Malheureusement ce n’était pas le cas ici.
Toutefois, certains arrivent à s’en sortir du lot en proposant des idées innovantes qui peuvent intéresser. C’est le cas par exemple du Centre Roubi qui propose parmi ses projets des “smart home”, une sorte de maison intelligente et contribue à économiser l’énergie. Un peu plus loin, une autre se démarque. Cette start-up recycle les déchets plastiques en des pavés.
Réunir des jeunes afin d’exposer leurs idées est une bonne chose, mais le plus important est « de mettre en place un cadre de suivi pour ces entrepreneurs » afin de réellement concrétiser ces idées, suggère un visiteur de ces expositions.