Enseignement supérieur : près de 10 ans d’élasticité, Tom Erdimi tente d’inverser la tendance

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Tom Erdimi a réaffirmé sa volonté de mettre de l’ordre dans les universités publiques du Tchad. Bannir l’élasticité du cursus universitaire tchadien est un impératif.

Depuis 2016, l’Université de N’Djamena rime avec élasticité académique. Des années blanches, la situation était devenue presque chaotique. Les étudiants ont vu leur bourse supprimée, les enseignants ont vécu des arriérés, plongeant les années académiques dans une élasticité sans précédent. Les 16 mesures avaient fait de l’Enseignement supérieur tchadien, le secteur le plus tourmenté de la sous région.

Tom Erdimi a pris les rênes du département de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, après Lydie Beasemda et Dr Ali Ouaïdou, qui ont occupé le fauteuil, respectivement entre 2021 et 2022. Il a fait de la lutte contre l’élasticité universitaire son cheval de bataille. À l’occasion de la rentrée académique 2023-2024, Tom Erdimi a indiqué que « l’élasticité de l’année académique est la première raison de la fuite des étudiants en dehors de N’Djamena et du Tchad ».

En avril dernier, le ministre de l’enseignement supérieur avait annoncé, dans une circulaire, la nécessité de prendre des mesures pour démarrer l’année académique 2023-2024, le 02 octobre 2023. Depuis deux semaines, les étudiants, sur les différents sites de l’université de N’Djamena, voient leurs résultats définitifs dévoilés. Les candidats en première année, quant à eux, reçoivent des réponses de la part de cette institution sur leur éventuelle inscription. Pour ce qui est des inscriptions et réinscriptions, le lundi 25 septembre 2023 a été la date de l’ouverture à l’université de N’Djamena et celle de clôture à l’université Adam Barka d’Abéché. L’Université de Moundou s’inscrit dans le même registre. Les inscriptions et réinscriptions ont pris fin le 30 septembre 2023. Dans ce sillage, ces universités vont respecter la décision portant régularisation de l’année académique universitaire au Tchad.

Aussi, la rentrée, annoncée pour le 02 octobre, marquera la fin de près d’une décennie d’irrégularité dans le programme universitaire au Tchad. Ce retour à un calendrier académique stable, cher au ministre de l’Enseignement supérieur, sera effectif, l’on espère, en juin 2024, mois annonçant les grandes vacances.

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