Après Moundou et quelques villes des provinces, N’Djamena est aussi menacée de pénurie de carburant. Une situation qui risquerait même de durer plusieurs semaines.
Ce matin du mardi 10 janvier 2023, fautes de carburant, plusieurs stations service de la capitale sont fermées. Dansbquelques rares encore ouvertes, il faut faire une interminable queue pour avoir le désormais précieux liquide. Tout porte à croire que la ville se dirige vers une pénurie de carburant.
Selon une source de l’Autorité de Régulation du Secteur Pétrolier Aval du Tchad (ARSAT), cette situation s’explique par le fait que « la raffinerie de Djeramaya se prépare à une maintenance. Ainsi, au lieu de fournir quotidiennement environ 45 citernes de carburant, elle fait un stock d’à peu près la moitié de ses capacités. ». Notre source nous informe aussi que cette maintenance qui commence très prochainement, « durera au moins deux mois » et pendant tout ce temps, la raffinerie fournira aux consommateurs ce qu’elle a stocké.
Une autre source contactée à la raffinerie de Djermaya nous confirme aussi la prochaine phase de maintenance. Elle évoque la volonté des autorités d’importer des pays voisins les produits pétroliers pour compenser le manque pendant cette période.
Entre temps, certains marketers profitent de la situation pour « surenchérir sur ces hydrocarbures », nous informe notre source de l’ARSAT. Même cas constaté chez les “vendeurs à la sauvette” desquels bon nombre d’usagers se plaignent de faire grimper les prix.
A peine trois jours que la rareté a commencé, elle entraîne déjà avec elle son habituelle calvaire pour les motocyclistes et automobilistes. Mbaye en est un exemple. Il lui a fallu attendre plus d’une heure et demie pour avoir l’essence pour sa moto. Franck par contre, malgré ses efforts, n’a pu avoir ne serait ce qu’une goutte d’essence à la station. Déjà, sur les réseaux sociaux les internautes racontent leur expérience et commencent à se plaindre de la rareté de ces produits combien indispensables.
Rappelons que l’année dernière à la même période, une pénurie de produits pétroliers a déjà été enregistrée. Si l’argument de la maintenance est possible, l’on se demande quand même pourquoi des dispositions n’ont pas été prises sur plusieurs mois afin que cette phase de maintenance ne se passe sans accros pour les consommateurs ? Une pénurie qui si elle se confirme, faut-il le souligner, n’est pas sans impacts sur les activités de la population.