Le Fonds Monétaire International (FMI) a publié, fin octobre 2023, une note sur la dette en Afrique subsaharienne. Pour diverses raisons, la note montre que la dette publique dans cette zone passe en une décennie de 28,8 % du PIB à 57,4 %. Ce qui a conduit, selon la note, certains États de la zone à recourir à une difficile « relative restructuration ».
« Les dilemmes de l’endettement en Afrique subsaharienne : principes et arbitrages en cas de restructuration de dette », tel est l’intitulé de la note du FMI sur la dette publique en Afrique Subsaharienne publiée fin octobre 2023. Avec des graphiques à l’appui, la note montre que les ratios d’endettement public ont augmenté significativement dans cette région du monde. En effet, selon le document, entre « 2012 et 2022, le ratio médian de la dette publique par rapport au PIB s’est accru d’environ 30 points de pourcentage, passant de 28,8 % du PIB à 59,1 % ».
Cette augmentation n’est pas sans explications. Parmi les panoplies de raisons, on peut citer les déficits budgétaires et l’impact des dépréciations du taux de change. En effet, il est expliqué par le FMI que les « ajustements de l’encours de la dette constatée ont relevé l’endettement ».
Fort de ce constat, plusieurs pays de la région font recours à une restructuration de la dette qui est un processus permettant de modifier « les conditions des contrats d’endettement d’un État pour assurer un paiement du service de la dette raisonnable ». Elle vise à permettre à l’État débiteur de reprendre une activité économique normale.
Le Tchad a aussi bénéficié d’une restructuration de sa dette. Mais selon la note, ce processus à des inconvénients. Par exemple, « l’accès aux financements extérieurs, en particulier sur les marchés, devient impossible ou difficile à court et à moyen termes, y compris pour les entreprises ».