La Ligue Tchadienne des Droits des Femmes (LTDF) a fait un point de presse le 8 mars 2025 à son siège au quartier Boutalbagara. En cette journée des droits des femmes, la LTDF a fait le devoir de rendre compte de la situation alarmante que vivent les femmes et les filles du Tchad.
Animé par Ménodji Trésor, responsable juridique de la ligue, ce point de presse se veut une occasion de faire des revendications et recommandations aux autorités compétentes. Au cours des trois premiers mois de l’année 2025, la LTDF a documenté 83 cas de violences intrafamiliales et autres formes de violences basées sur le genre.
Pour la responsable juridique de la ligue, ces chiffres, bien qu’inquiétants, « ne représentent qu’une fraction de la réalité, car de nombreux cas ne sont pas signalés en raison de la peur, de la stigmatisation ou du manque de structures d’accueil et de soutien adaptés ». La LTDF appelle donc à un renforcement des mécanismes de protection des femmes, à une application stricte des lois existantes et à une sensibilisation accrue pour briser le silence et l’impunité.
En tant qu’organisation féministe engagée, la LTDF revendique et recommande aux autorités compétentes : le renforcement des lois et politiques de protection des femmes, l’amélioration de l’accès à la justice pour les survivantes, la lutte contre l’impunité, l’appui aux organisations de défense des droits des femmes, entre autres.
La LTDF par la voix de Menodj Trésor exhorte les autorités à prendre des mesures urgentes pour prévenir les violences, protéger les victimes et punir les auteurs. « Nous appelons également les médias et la société civile à amplifier cette lutte pour un Tchad où les femmes et les filles vivent libres de toute violence », conclut-elle.