Le promoteur de l’Afro Slam, Say Baa, a organisé un concours dénommé « Slam4awin » placé sous le slogan « la parole libérée », le samedi, 27 avril 2024 au Centre Culturel Al Mouna. Cette cérémonie a été couplée au lancement officiel de ladite plate-forme.
Le Slam4awin « la parole libérée » est un cadre de brassage et de réflexion pour les filles et femmes âgées de 15 à 30 ans. Il a pour but de prôner le respect des droits des femmes afin de donner vie à leurs rêves et d’apporter des solutions adéquates face aux difficultés auxquelles elles sont confrontées quotidiennement.
Selon Say Baa, la question des droits des femmes au Tchad est trop négligée et mérite une attention particulière dans l’immédiat. « Le cauchemar est intact lorsqu’on constate qu’il existe des féminicides impunis, que des filles de 12 ans à peine sont forcées au mariage, que des femmes se taisent sur les questions d’harcèlement moral et qu’on leur ôte toute dignité », déplore-t-il.
La mission du Slam-poésie est d’encourager les participantes à explorer leurs expériences personnelles, mais aussi à partager leurs histoires, leurs luttes et leurs victoires, et de contribuer efficacement à travers une expression plus large qui remet en question les normes sociétales pour un monde plus inclusif et égalitaire.
Il faut retenir que sur les 13 candidates, 4 ont reçu des prix de coup de cœur sous les appréciations du Jury. Un programme d’accompagnement est mis en place en leur faveur sur les techniques d’écriture et de déclamation du Slam-poésie, d’utilisation responsable du numérique et la lutte contre la désinformation, le traumatisme lié aux violences basées sur le genre et les conséquences juridiques de ces violences.
Grâce à ces formations, « les participantes auront l’opportunité de perfectionner leur art, d’acquérir des connaissances précieuses et de se connecter avec des personnes partageant leur engagement en faveur de l’égalité des genres », poursuit Say Baa.
Allahigam Lydie
