Djamal Ali Mahamat a soutenu avec brio le 22 mai 2024 sa thèse de doctorat en Géopolitique dans une Université parisienne sur le thème « Les frontières tchadiennes, espaces de conflits et de rivalités de pouvoir ». Un sujet d’actualité, brulant et qui s’adresse à tout le monde.
Passionné par la Géopolitique, une discipline qui allie politique, économie, droit, religion et histoire dès ses années de Lycée, Djamal s’est fixé comme objectif de préparer une thèse dans ce domaine il y a plus de 10 ans. Après avoir appris le russe à Moscou, il posa sa valise à Paris, la Ville Lumière, dans la citée de Pascal Boniface.
Véritable homme de lecture, Djamal ne peut s’empêcher de citer Brzeziński, Kissinger, Huntington et autres grands esprits de ces derniers siècles quand on discute avec lui. Sa compagnie est agréable pour les passionnés des idées politiques. Parlant couramment le français, le russe et l’arabe, il est en train d’apprendre l’anglais « pour mieux comprendre la thalassocratie », dit-il.

Né il y a 35 ans à N’Djamena, ce jeune homme célibataire a passé son enfance et son adolescence dans la même ville. Après son baccalauréat au Tchad, il s’envola pour la Russie pour poursuivre ses études à l’Université de Moscou. Il nous glisse qu’il a découvert ce pays dans un livre, quand il s’intéressait à la Révolution russe de 1917 et au régime léniniste. Pour lui, la Russie est un pays pivot sur l’échiquier mondial, l’offensive russe au Sahel de ces dernières années est éloquente. Selon ce Géopolitologue, le Tchad devrait mieux défendre ses intérêts dans cet environnement sinueux. Pour cela, il doit nécessairement connaître l’ « âme russe » pour ne pas se faire manger par l’ « ours russe », selon ses mots.
Connaissant profondément la Russie et la France, maitrisant la Géopolitique, Djamal Ali Mahamat peut être d’une grande utilité pour son pays s’il conseillait les décisionnaires publics au Tchad. Revenir dans son pays et le servir, c’est ce qu’il compte faire d’ailleurs.
Remettre les pieds à N’Djamena, dans son quartier, la Rue de 50m, est sa priorité quand on lui parle de ses projets immédiats. Désormais docteur en Géopolitique, Djamal imagine son avenir dans le feu de l’action, dans la définition du destin des nations, dans la Géopolitique, et profondément. Il nous confie qu’il a déjà rejeté plusieurs offres d’emplois des ONG intervenant dans le Sahel. Ces ONG ont besoin d’être conseillées par des Géopolitologues pour mener leurs activités dans ce Sahel insaisissable. Notre docteur aimerait avant tout être utile pour le Tchad, « ce à quoi je pense tous les jours », déclare-t-il.